Les piliers de l’Islam

Les actes d’adoration qui se font par la parole et les actions sont ce qu’on appelle piliers de l’Islam Parmi ces piliers, il y a en a qui s’accomplissent par la parole, et c’est le cas de la double attestation de foi, tandis qu’il y en a qui consistent en actes, c'est-à-dire la prière rituelle et le jeûne, d’autres qui relèvent du domaine financier, comme la zakat, et d’autres encore qui relèvent à la fois du financier et du physique, c’est le cas du « pèlerinage ». Le but de l’Islam en prescrivant ces piliers à ses adeptes n’est pas de leur imposer de simples formalités. Bien au contraire, il vise par là surtout la purification et l’éducation de leurs âmes. L’Islam veut dont que la pratique de ces actes d’adoration contribue à la réforme de l’individu. Allah ( y) dit au sujet de la prière : En vérité la Salat préserve de la turpitude et du blâmable.
(Al Ankabut, 45)

Au sujet de la zakat, Allah ( y) dit : Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis.
(At-Tawbah, 103)

Au sujet du jeûne, Allah ( y) dit : Ô les Croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété.
(Al Baqara, 183)

C’est un moyen de s’éduquer et de s’entraîner à la maîtrise des désirs de l’âme et de ses passions. C’est précisément ce qu’explique cette parole du Prophète ( s) à propos du jeûne : « Celui qui n’abandonne pas les paroles mensongères et qui agit d’après elles et n’abandonne pas la stupidité, Allah n’a pas besoin qu’il se passe de manger et de boire»
(Al Boukhari)

Et Allah ( y) dit à propos du pèlerinage : Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage.
(Al Baqara, 197)



Les actes d’adoration ont donc en Islam un rôle important dans l'acquisition et le développement de la vertu. Les piliers de l’Islam sont :

  • Premier pilier : la double attestation de foi

    C’est « l’attestation qu’il n’y de divinité [digne d’adoration] qu’Allah et l’attestation que Muhammad est le serviteur d’Allah et Son Messager » Ce pilier qui fait partie des actes d’adoration s’exécutant par les paroles est la clé de l’entrée dans l’Islam, et le fondement des autres piliers.

    Signification de « Il n’y a de divinité qu’Allah »

    C’est l’expression du Tawhid (unicité d’Allah). C’est à cause de cette expression qu’Allah ( y) a créé les créatures et que le Paradis et l’Enfer ont été créés. C’est le message de tous les Messagers et Prophètes –que la paix soit sur eux- depuis Noé jusqu'à leur sceau Muhammad ( d). Allah ( y) dit : Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : “Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc.”
    (Al Anbiya, 25)

    Cela signifie :

    • Il n’y a de créateur de cet univers autre qu’Allah.
    • Il n’y a de maître ni de gérant de cet univers autre qu’Allah.
    • Il n’y a de divinité méritant d’être adorée autre qu’Allah.
    • Il a les attributs de perfection et est exempt de tout défaut et imperfection.

    Les corollaires de « il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah »

    • On doit savoir que toutes les autres divinités en dehors d’Allah sont fausses. Il n’y a donc de divinité digne d’adoration qu’Allah. Il mérite qu’on Lui voue toutes les sortes d’adoration comme la prière rituelle, l’invocation, l’espérance, le sacrifice, le vœu pieux, etc. Celui qui voue une adoration quelconque à un autre qu’Allah, en lui vouant un culte ou en lui manifestant de la révérence, même si cet autre est un Prophète envoyé ou un Ange rapproché, a renié la foi, même s’il prononce la double attestation de foi.
    • On doit avoir une certitude ferme qui s’oppose au doute et à l’hésitation. Allah ( y) dit : Les vrais Croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son Messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques.
      (Al Hujurat, 15.)

    • On doit accepter cette vérité sans la repousser. Allah ( y) dit : Quand on leur disait : “Point de divinité à part Allah”, ils se gonflaient d’orgueil.
      ( As-Saffat, 35)

    • On doit œuvrer conformément à cette croyance et se soumettre à ses exigences. Ainsi, on obéit aux ordres d’Allah et abandonner ce qu’Il a interdit. Allah ( y) dit : Et quiconque soumet son être à Allah, tout en étant bienfaisant, s’accroche réellement à l’anse la plus ferme. La fin de toute chose appartient à Allah.
      ( Luqman, 22)

    • On doit être sincère en prononçant cette attestation. Allah ( y) dit : Ils disaient de leurs bouches ce qui n’était pas dans leurs cœurs.
      (Al Imran, 167)

    • On doit être sincère dans l’adoration d’Allah seul. Allah ( y) dit : Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif.
      ( Al Bayyinah, 5)

    • L’attestation de l’unicité d’Allah implique l’amour d’Allah et l’amour de Son Messager ainsi que de Ses alliés [walis] et de Ses serviteurs vertueux, et la haine et l’inimitié envers celui qui est ennemi d’Allah et de Son Messager, cela implique aussi de donner la priorité à ce que Allah et Son Messager aiment, même si cela s’oppose à nos passions. Allah ( y) dit : Dis : “Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son Messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers”.
      (At-Tawbah, 24)

    • Parmi les corollaires de l’attestation, il y a aussi le fait de reconnaître que le droit de légiférer les actes d’adorations et d’organiser les transactions au niveau des individus et des groupes, de rendre licite et illicite, appartient exclusivement à Allah ( y), et que tout ceci nous a été transmis par le biais de Son Messager ( s) ; Allah ( s) dit : Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en.
      ( Al Hachr, 7)


    Signification de « Muhammad est le Messager d’Allah » :

    On doit lui obéir dans ce qu’il a ordonné, ajouter foi à ce qu’il a annoncé et éviter ce qu’il a interdit et ce contre quoi il a mis en garde. Allah ( y) dit : Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. Cette attestation implique :
    (Al Hachr, 7)

    • La foi en son message et la croyance au fait qu’il soit le dernier Messager, leur sceau et le meilleur d’entre eux ; il n’y a donc point de Prophète après lui.

    • Le fait d’être convaincu que le message qu’il transmet vient de la part d’Allah ( y), conformément à cette parole d’Allah ( y) : Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée.
      (An-Najm 3-4)

      Dans le domaine de la vie terrestre, le Prophète ( s) est un être humain ; aussi, ses jugements et ses sentences reflètent sa nature humaine. Le Prophète ( s) a dit : « Moi, je ne suis qu’un homme et lorsque vous venez plaider devant moi, il se peut que l’un de vous soit plus éloquent dans son plaidoyer que l’autre et que je juge d’après son discours. S’il arrive que j’avantage ainsi l’un de vous en lui accordant une chose qui appartient à son adversaire, qu’il ne la prenne pas, car alors je n’aurai fait que lui donner un morceau de l’Enfer. »
      (Al Boukhari)

    • Le fait de croire que son message est commun à tous les hommes et les djinns jusqu'au Jour Dernier. Allah ( y) dit : Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité.
      (Saba’, 28)
    • Le fait de suivre la Sunna du Prophète ( s), de s’y attacher et de ne rien y ajouter, conformément à cette parole d’Allah ( y) : Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
      (Al Imran, 31)
  • Deuxième pilier : l’accomplissement de la prière

    La prière rituelle est un pilier indispensable de la religion. Celui qui l’abandonne devient mécréant. Le Prophète ( s) a dit : « Le fondement de la religion islamique est la double attestation de foi, son pilier est la prière rituelle et sa cime est le jihad » (At-Tirmidzi)

    Elle se constitue d’un ensemble de paroles et de gestes que l’on introduit par le takbir [Allâhou Akbar] et clôture par le salut final. Le musulman l’accomplit par obéissance à Allah ( y) et dans le but de Le vénérer et Lui vouer un culte. Dans la prière, le musulman se trouve en tête-à-tête avec son Seigneur, lui fait des confidences et Lui adresse ses suppliques. C’est ce qui fait le lien entre le serviteur et son Seigneur. A chaque fois que le musulman s’adonne aux plaisirs du monde présent et que la flamme de la foi commence à s’éteindre dans son cœur, le muezzin l’appelle à la prière, la flamme s’embrase de nouveau et il reste constamment en relation avec son Créateur à chacun de ses instants. Il y a cinq prières rituelles au cours d’un nycthémère. Les musulmans les accomplissent en groupe à la mosquée, sauf en cas d’empêchement. Cela leur permet de se connaître mutuellement et renforce entre eux les liens d’amour et de concorde. Ils s’enquièrent de leurs situations mutuelles. Il y a en cette pratique un facteur de cohésion sociale. En effet, les musulmans se mettent tous en rang flanc contre flanc, grands et petits, riches et pauvres, nobles et roturiers, tous sont égaux dans l’humilité devant Allah et leur présence devant Lui, orientés vers une même Qibla, accomplissant les mêmes mouvements, la même récitation aux mêmes heures.

  • Troisième pilier : L'acquittement de la zakat

    C’est une faible portion que le musulman aisé prélève sur ses biens de manière désintéressée par obéissance à Allah ( y) et donne à ceux qui en ont besoin parmi les pauvres, les nécessiteux et les besogneux afin de subvenir à leurs besoins et leur épargner l’humiliation de la mendicité. La zakat est obligatoire pour tout musulman dont la richesse atteint le seuil requis [nissâb], conformément à cette parole d’Allah ( y) : Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif d’accomplir la Salat et d’acquitter la Zakat. Et voilà la religion de droiture. (Al Bayyinah, 5)

    Celui qui nie son caractère obligatoire devient mécréant, parce qu’il a privé les ayant droit parmi les faibles, les pauvres et les indigents de leurs droits. La zakat n’est pas, -comme le prétendent certaines personnes qui ignorent l’Islam- une taxe que l’Etat islamique prélève chez les populations, car s’il s’agissait d’une taxe, elle serait obligatoire pour tous ceux qui vivent dans l’Etat islamique parmi les musulmans et les non musulmans. Or, nous savons que parmi les conditions de la zakat, il y a l’appartenance à l’Islam ; elle n’est donc pas obligatoire pour les non-musulmans.


    La zakat a des conditions précisées par l’Islam ; ce sont :
    • La possession d’une fortune qui atteint le seuil imposable [nissâb] ; c'est-à-dire qu’on doit avoir des biens qui atteignent le seuil fixé par l’Islam pour la zakat, il s’agit de l’équivalent du prix de (85) grammes d’or.
    • L’écoulement d’une période d’un an, en ce qui concerne le bétail, la monnaie, les marchandises. Il n’y a pas de zakat sur des biens qui ne sont possédés que depuis moins d’un an, tant que ce cycle n’est pas révolu. Quant aux grains et aux fruits, leur zakat doit être payée lorsqu’ils mûrissent.

    L’Islam a précisé ses bénéficiaires dans cette parole d’Allah ( y) : Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage. (At-Tawbah, 60)

    Son taux est évalué à 2,5 % [de la richesse]. En prescrivant la zakat, l’Islam cherche à éradiquer la pauvreté de la société et trouver une solution à ses conséquences graves que sont le vol, la criminalité, l’atteinte à la dignité humaine ; il vise à stimuler l’esprit de solidarité sociale entre les musulmans en subvenant aux besoins des nécessiteux et des déshérités. La différence entre la zakat et l’impôt est que le musulman paye la zakat de manière désintéressée, sans y être forcé ou contraint. Celui qui le contrôle à ce sujet, c’est sa conscience, qui est convaincue de devoir s’en acquitter. Par ailleurs, l’origine du mot nous éclaire sur son but : la purification [tazkiyah] de l’âme du riche face à des maux comme l’avarice, la parcimonie, le vice de la cupidité ; elle purifie son cœur de l’amour de la vie présente qui peut entraîner l’oubli des pauvres et indigents. Allah ( y) dit : Et quiconque a été protégé contre sa propre avidité... ceux-là sont ceux qui réussissent. ( At-Tagabun, 16)

    De même, elle purifie le cœur des pauvres et des indigents de la haine, de l’envie et de l’inimitié envers les riches lorsqu’ils les voient prélever ce qu’Allah ( y) leur a prescrit sur leurs biens et dépenser ces biens en leur faveur.

    Les textes de la législation islamique mettent en garde contre le refus de s’en acquitter. Allah ( y) dit : Que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne par Sa grâce ne comptent point cela comme bon pour eux. Au contraire, c’est mauvais pour eux : au Jour de la Résurrection, on leur attachera autour du cou ce qu’ils ont gardé avec avarice. (Al Imran, 180)

    Le Prophète ( s) a dit : « A tout propriétaire d’or et d’argent qui ne s’acquitte pas de leurs droits, on en fabriquera des lames de feu qui seront portées à l’incandescence dans le feu de l’Enfer le Jour de la Résurrection et il en sera cautérisé, flanc, front et dos. Chaque fois qu’elles se refroidiront, on recommencera la scène en un jour dont la durée est de cinquante mille ans jusqu’à ce que le jugement soit prononcé entre les individus et qu’il aperçoive son chemin soit vers le Paradis, soit vers l’Enfer » (Mouslim)

  • The Fourth Pillar: The Fast of Ramadan

    C’est un mois de l’année au cours duquel les musulmans s’abstiennent de tout ce qui rompt le jeûne (nourriture, boisson, rapport sexuel) par obéissance à Allah ( y) de l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Le jeûne n’est pas une nouveauté apportée par l’Islam, conformément à cette parole d’Allah ( y) : Ô les Croyants ! On vous a prescrit as-Siyam [le jeûne] comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété. ( Al Baqara, 183)

    Le but du jeûne n’est pas seulement de s’abstenir des choses concrètes qui rompent le jeûne, mais il faut aussi s’abstenir des défaillances morales qui rompent le jeûne comme le mensonge, la médisance, la diffamation, la tricherie, la trahison, les paroles futiles et bien d’autres vices abominables, tout en sachant que l’abandon de ces péchés est une obligation pour le musulman en dehors du ramadan, qui est encore plus forte pendant le ramadan, conformément à cette parole du Prophète ( s) : « Celui qui ne renonce ni à dire des mensonges, ni à pratiquer des faussetés, Allah n’a nul besoin qu’il se prive de boire ou de manger. » (Al Boukhari)

    Le jeûne est un jihad de l’âme qui combat ses plaisirs et ses désirs. Il élève l’âme du musulman au-dessus des propos obscènes et des actes répréhensibles. Le Prophète ( s) a dit : Allah ( y) a révélé ceci : « Tout acte accompli par le fils d’Adam lui appartient sauf le jeûne, car il M’appartient et c’est Moi le rétribue. Le jeûne est une protection [de l’Enfer]. Quand le jour est venu pour l’un de vous de jeûner, qu’il s’abstienne de propos indécents, qu’il ne se dispute pas. Si quelqu'un l’injurie ou l’attaque, qu’il dise : « Je jeûne ». J’en jure par Celui qui tient l’âme de Muhammad dans Sa main, l’haleine de celui qui jeûne est plus agréable auprès d’Allah que l’odeur du musc. Celui qui jeûne éprouvera deux joies : il sera heureux quand il rompra le jeûne ; il sera heureux également de son jeûne quand il rencontrera son Seigneur. » ( Al Boukhari)

    En outre, en jeûnant, le musulman est plus sensible aux besoins de ses frères déshérités et veille plus attentivement à s’acquitter de ses obligations à leur endroit et à s’enquérir de leurs situations et de leurs besoins.

  • Cinquième pilier : Le pèlerinage

    C’est le fait de se rendre à la Maison sacrée d’Allah ( s) pour accomplir des actes précis, à des endroits précis et à des périodes précises. Tout musulman jouissant de sa raison et pubère, qu’il soit mâle ou femelle, doit obligatoirement accomplir ce pilier une fois dans sa vie à condition d’en être capable physiquement et financièrement. Celui qui souffre d’une maladie incurable qui l’empêche d’accomplir le pèlerinage alors qu’il en a les moyens financiers doit mandater quelqu'un pour faire le pèlerinage en son nom. De même, celui qui est pauvre et n’a pas plus d’argent que ce qu’il faut pour subvenir à ses besoins vitaux et aux besoins de ceux dont il a la charge est exempté du pèlerinage, car Allah ( y) dit : Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Allah Se passe largement des mondes. (Al Imran, 97)

    Le pèlerinage est considéré comme le plus grand rassemblement islamique au cours duquel se retrouvent les musulmans des quatre coins du monde en un seul lieu et à une période précise, invoquant un seul Seigneur, portant un même habit, accomplissant un même rite, répétant un même re'ciet : « Labbaikal lâhoumma labbaik, labbaika lâ charîka laka labbaik, innal hamda, wan ni’mata laka wal moulk, lâ charîka lak » [Me voici Allah, me voici, me voici, point d’associé à Toi, me voici. Certes, la louange, la grâce et la royauté t’appartiennent, point d’associé à Toi] ; c'est-à-dire Ô Allah, nous sommes venus à cet endroit en réponse à Ton appel, dans l’espoir de Ton agrément, pour proclamer Ton unicité, que Tu es Celui qui mérite d’être adoré en dehors de toute autre personne. Il n’y a pas de différence entre le noble et le roturier, le blanc et le noir, l’arabe et le non arabe ; tous sont égaux devant Allah. Il n’y a de différence entre les Croyants que selon la piété. Ce rite réaffirme la fraternité entre les musulmans et exprime leurs sentiments et leurs espoirs communs.