Les spécificités et atouts de la religion Islamique

Puisque la religion islamique est la dernière religion céleste à avoir été révélée, il fallait qu’elle soit dotée de spécificités et privilèges qui la distinguent des religions précédentes, lui confèrent une valeur immuable à travers le temps et l’espace, et lui permettent d’assurer le bonheur de l’humanité dans les deux mondes jusqu’à la venue de l’Heure. Dans cet ouvrage, nous évoquerons quelques exemples des qualités et mérites de la religion islamique par laquelle Allah a clos le cycle des révélations : c’est par elle qu’Il a fait de Son Messager le dernier Messager et de Sa législation la législation éternelle. Il n’accepte pas qu’on L’adore en suivant une autre législation qu’elle, jusqu'à l’arrivée de l’Heure. Allah ( y) dit en effet: Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants.
(Al Imran, 85)

Le Prophète ( s) dit : J’en jure par Celui qui tient l’âme de Muhammad dans Sa main, nul n’entend parler de moi dans cette communauté, qu’il soit Juif ou Chrétien, puis meurt sans avoir cru au message avec lequel j’ai été envoyé, sans être parmi les gens de l’Enfer.
(Rapporté par Mouslim)

Donnons quelques exemples de ces caractéristiques si remarquables :

  • Les textes prouvent clairement que la religion auprès d’Allah est unique, et qu’Allah ( y) a envoyé les Prophètes –que la paix soit sur eux- pour se compléter les uns les autres, de Noé ( a) à Muhammad ( s). Le Prophète ( s) a dit : Comparée à celle des Prophètes qui m’ont précédé, ma situation est pareille à celle d’un homme qui a bâti une maison, l’a embellie et parée, sauf qu’il a laissé vide la place d’une brique dans un angle. Les gens sont venus visiter cette maison ; ils l’ont admirée et ont dit : Pourquoi n’as-tu pas posé cette brique ? C’est moi qui suis cette brique et je suis le sceau des Prophètes. (Rapporté par Al Boukhari et Mouslim)

    Jésus ( a) reviendra à la fin des temps pour remplir la terre de justice tandis qu’elle sera pleine d’injustice et d’iniquité ; il ne sera pas néanmoins porteur d’une nouvelle religion, car il jugera entre les gens d’après la religion islamique révélée à Muhammad ( s), conformément à cette parole du Prophète ( s) : L’Heure dernière ne viendra pas tant que le fils de Marie ne sera pas descendu parmi vous en qualité d’arbitre équitable ; il brisera la croix, il mettra à mort le porc, il supprimera la capitation ; et l’argent sera si abondant que personne ne voudra plus l’accepter. (Rapporté par Al Boukhari)

    La mission de tous les Messagers d’Allah repose sur les points suivants : l’appel à l’unicité d’Allah ( y) et le rejet de la croyance en l’existence de tout être qui Lui serait associé, semblable ou serait égal à Lui ; Son adoration directe et l’abandon de tous les intermédiaires entre Lui et Ses serviteurs, et enfin la purification de l’âme humaine que l’on doit orienter vers ce qui l’amende et la rend heureuse dans la vie présente et dans l’au-delà. Allah ( y) dit : Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus… (Ach-Choura, 13)

  • Avec l’Islam, Allah a abrogé les religions précédentes ; c’est donc la dernière des religions ; Allah n’accepte pas qu’on L’adore en pratiquant une autre religion. Allah ( y) a dit : Et sur toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. (Al Maïda, 48)

    Comme il s’agit de la dernière religion céleste, Allah s’est porté garant de sa protection jusqu'à ce que Allah hérite la terre et tout ce qui s’y trouve, contrairement aux religions qu’Allah ne s’est pas engagé à protéger, parce qu’elles étaient révélées exclusivement pour une période précise et un peuple précis. Allah ( y) dit : En vérité, c’est Nous qui avons fait descendre le Qur’an, et c’est Nous qui en sommes gardien. (Al Hijr, 9)

    Ceci implique donc que Muhammad ( s), le Messager de l’Islam, soit le dernier des Messagers ; aussi, il n’y aura pas de Messager, ni de Prophète envoyé après lui. Allah ( y) dit : Muhammad n’a jamais été le père de l’un de vos hommes, mais le Messager d’Allah et le dernier des Prophètes (Al Ahzab, 40)

    Ceci ne veut pas dire que le musulman ne doit pas croire et ajouter foi aux Messagers et aux Livres précédents ; ainsi, Jésus ( a) complète la religion de Moïse ( a) et Muhammad ( s) complète la religion de Jésus ( a) et avec Muhammad, on a clos le cycle des Prophètes et des Messagers –que la paix soit sur eux. Il est prescrit au musulman de croire à tous les Livres et Messagers qui l’ont précédé. Celui qui ne croit pas en eux ou en un seul parmi eux devient mécréant et sort de l’Islam. Allah ( y) dit: Ceux qui ne croient pas en Allah et en Ses Messagers, et qui veulent faire distinction entre Allah et Ses Messagers et qui disent : “ Nous croyons en certains d’entre eux mais ne croyons pas en d’autres”, et qui veulent prendre un chemin intermédiaire (entre la foi et la mécréance), les voilà les vrais mécréants. (An-Nissa, 150-151)

    La religion islamique a parachevé les législations précédentes. En effet, les législations qui l’ont précédée reposaient sur une base uniquement spirituelle : elles s’adressaient à l’âme et incitaient à sa purification, sans traiter les questions terrestres relatives à la vie présente, contrairement à l’Islam qui prend en compte tous les aspects de la vie, aussi bien les questions religieuses que mondaines. Allah ( y) dit : Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. (Al Maïda, 3)

    C’est pour cela que c’est la meilleure religion et qu’Allah ( y) dit : Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes, vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux ; il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers. ( Al Imran, 110)



  • L’Islam est une religion mondiale, destinée à tous les hommes sans exception, à toutes les époques et partout dans le monde. Il n’est donc pas descendu pour une race, une classe, une communauté, ni pour une époque particulière. C’est une religion qui réunit tous les êtres humains, non pas sur la base de la couleur, de la langue, de la région, de la race, de l’époque, ou de l’endroit, mais sur la seule base d’une croyance commune. Aussi, toute personne qui croit en Allah en tant que Seigneur, en l’Islam en tant que religion et en Muhammad ( s) en tant que Messager, se place sous la bannière de l’Islam. Allah ( y) dit: Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité. (Saba’, 28)


      Quant aux Messagers précédents, -que la paix soit sur eux-, ils étaient envoyés uniquement à leurs peuples.

    • Allah ( y) dit au sujet de Noé : Nous avons envoyé Noé vers son peuple. (Al A’raf, 59)

    • Allah ( y) a également dit : Et aux Aad, leur frère Hud : “ô mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui ( Al A’raf, 65)

    • Allah ( y) a également dit : Et aux Tamud, leur frère Salih : “ô mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui (Al A’raf, 73)

    • Allah ( y) dit aussi : Et Lot, quand il dit à son peuple (Al A’raf, 80)

    • Allah ( y) dit ailleurs : Et aux Madyan, leur frère Chuaïb ( Al A’raf, 85)

    • Allah ( y) a également dit : Puis, après [ces Messagers,] Nous avons envoyé Moïse avec Nos miracles vers Pharaon et ses notables (Al A’raf, 103)

    • Allah ( y) dit aussi : Et quand Jésus fils de Marie dit : “Ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi (As-Saff, 6)

      Etant donné que l’Islam revêt un caractère universel et qu’il est un message destiné à tous les êtres humains à toutes les époques et en tout lieu, il est prescrit aux musulmans de transmettre ce message et de le présenter aux autres hommes. Allah ( y) dit ainsi : Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous. (Al Baqara, 143)



    Les législations et les enseignements de la religion islamique sont divins, immuables et irremplaçables. Ce n’est pas une œuvre humaine sujette à l’imperfection et à l’erreur, ou soumise aux influences de la culture, du patrimoine, de l’environnement qui l’entourent, alors que ceci est vrai de toutes les législations et de tous les systèmes élaborés par l’homme. Ce qui y est adéquat pour une communauté donnée ne l’est pas pour une autre et ce qui y est approprié pour une époque ne l’est pas pour une autre. Ainsi, les législations et les structures de la société capitaliste par exemple ne sont pas compatibles avec la société socialiste, et vice-versa. Chaque législateur doit nécessairement créer des lois et des systèmes qui correspondent à ses ambitions et ses orientations propres. Il y aura par ailleurs, toujours quelqu’un de plus savant que le premier législateur pour critiquer ou transformer l’œuvre de celui-ci. Quant à la législation islamique, elle est, comme nous l’avons dit, d’origine divine ; son Législateur est le Créateur de toutes les créatures, Celui qui connaît le mieux ce qui leur convient. Aucun être humain, quel que soit le rang ou le niveau auquel il parvient, n’a le droit de s’y opposer, ou de changer ce qu’Allah a légiféré en procédant à un ajout ou une diminution ; Allah ( y) dit : Est-ce donc le jugement du temps de l’Ignorance qu’ils cherchent ? Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? (Al Maïda, 50)

  • L’Islam est une religion qui accepte le progrès, ce qui explique qu’il soit adéquat pour toutes les époques et pour tous les lieux. En effet, l’Islam apporte surtout des principes généraux, des règles globales et stables qui ne changent pas en fonction du changement de l’époque ou du lieu : c’est le cas du dogme, des actes d’adoration comme la foi, la prière, ses nombres de rakaats et ses horaires ; la zakat, le taux à prélever et sur quels biens elle doit être prélevée ; le jeûne et sa période, le pèlerinage, sa description, sa période ; les peines criminelles, etc. Face à des événements nouveaux, des exigences nouvelles, l’on s’en remet à l’appréciation du Qur’an. Si l’on y trouve la solution, il est inutile de consulter les autres sources ; si ce n’est pas le cas, on cherche dans la Sunna authentique du Messager ( s). Si la réponse s’y trouve, on s’en tient là, sinon on s’en remet aux études et aux recherches des grands savants de chaque époque et de chaque contrée, qui prennent en considération l’intérêt général et comprennent les besoins de leur époque et la situation de leur société. Ils élaborent des avis à partir de l’analyse des sens probables du Qur’an et de la Sunna et l’examen des cas nouveaux suivant les règles générales de la législation, puisées dans le Qur’an et la Sunna.

      Parmi ces règles, citons quelques exemples :
    • les choses sont en principe permises sauf s’il y a une interdiction explicite ;
    • les intérêts doivent être préservés ;
    • la facilité doit être recherchée et la difficulté supprimée ;
    • le chemin qui mène à la perversion doit être obstrué ;
    • les choses illicites deviennent permises dans les cas de force majeure ;
    • les cas de force majeure doivent être bien évalués ;
    • la suppression du préjudice est prioritaire sur l’acquisition del’avantage ;
    • entre deux maux, il faut choisir le moindre ;
    • on ne supprime pas un préjudice par un autre préjudice ;
    • on doit supporter le préjudice personnel pour éviter le préjudice général, etc.


    L’ijtihad ne signifie pas que l’on suit sa passion pour émettre un avis, au contraire, il s’agit de parvenir à une solution salutaire pour l’être humain, sans s’opposer au Qur’an ou à la Sunna. Le seul but visé est de faire en sorte que l’Islam soit en phase avec les exigences de chaque société, siècle après siècle.

  • L’Islam est une religion qui n’admet pas de discrimination ni de distinction dans l’application de ses lois. Tous les musulmans sont égaux :

    il n’y a pas de différence entre le riche et le pauvre, le noble et le roturier, le gouvernant et le gouverné, le blanc et le noir. Tous sont égaux face à la législation. Voici une anecdote mettant en scène des Quraychites qui eurent un jour à traiter le cas d’une femme Makhzoumite63 qui avait commis un vol :

    « Nul », dirent-ils, « ne saurait en parler à l’Envoyé d’Allah ( y) et avoir de l’influence sur lui si ce n’est Oussama ( d), l’ami de l’Envoyé d’Allah ( y). Oussama ( d) parla en faveur de cette femme à l’Envoyé d’Allah qui lui répondit : « Comment peux-tu intercéder quant il s’agit d’une des pénalités édictées par Allah?»
    Puis, se levant, il fit le sermon suivant : « «Ô hommes, ce qui a égaré ceux qui vous ont précédés, c’est qu’ils laissaient impuni le puissant qui avait volé, tandis que si le voleur était un humble, ils lui appliquaient la peine criminelle. J’en jure par Allah, si Fatima, la fille de Muhammad, volait, je lui ferais couper la main. » (Al Boukhari et Mouslim)

  • L’Islam est une religion dont les sources sont authentiques : ses textes exempts de toute diminution, de tout ajout, de toute falsification et de tout changement. En effet, les principales sources de la législation islamique sont :
    Le noble Qur’an
    La Sunna prophétique

    Le Qur’an est resté intact depuis qu’il est descendu sur Muhammad ( s) jusqu'à notre époque actuelle, gardant ses lettres, ses versets, ses sourates. Il n’y a eu aucun changement, aucune falsification, aucun ajout, ni aucune diminution. Le Prophète ( s) avait engagé des scribes pour consigner la révélation parmi ses illustres Compagnons, comme Ali ( d), Mouâwiya ( d), Oubay ibn Kaab ( d) et Zaïd ibn Tsâbit ( d). Ainsi, à chaque fois qu’un verset était révélé, il leur ordonnait de l’écrire et leur indiquait son emplacement dans la sourate. Le Qur’an fut de cette façon conservé par écrit et dans la mémoire des hommes. Les musulmans accordent beaucoup d’attention au Livre d’Allah ; c’est ainsi qu’ils rivalisent dans son apprentissage et son enseignement, cherchant de cette manière à être parmi les meilleurs Croyants, conformément à la parole du Prophète ( s) lorsqu’il a dit : Le meilleur d’entre vous est celui qui étudie le Qur’an et l’enseigne (Sahih Al Boukhari)


    Ils se dépensent corps et biens dans le but de le servir, de prendre soin de lui et de le préserver. C’est ainsi que les musulmans l’ont transmis de génération en génération, vu que sa mémorisation et sa lecture sont des actes d’adoration d’Allah. Le Prophète ( s) a dit : « Celui qui lit une lettre du Qur’an a une bonne action, et la bonne action vaut dix fois autant ; je ne dis pas que alif-lâm-mîm forme une lettre, mais alif est une lettre, lâm est une lettre et mîm est une lettre. » (Sunan At-Tirmidzi)

    Quant à la Sunna prophétique, la deuxième source de la législation qui sert de commentaire au noble Qur’an et explicite beaucoup de ses règles, elle a été protégée de la disparition et de la falsification grâce à des hommes dignes de confiance et intègres qui ont voué leur vie à l’étude des hadiths du Messager ( s), à l’examen des chaînes de rapporteurs et des textes de ces hadiths, a leur degré d’authenticité et leur faiblesse, aux statuts des rapporteurs des hadiths du point de vue de leur intégrité. Ainsi, ils ont passé au crible tous les hadiths rapportés du Messager ( s) et n’ont retenu que ce qui est authentique, et un corpus exempt de hadiths mensongers est ainsi parvenu jusqu’à nous. Celui qui désire connaître la manière dont la Sunna a été conservée peut se référer aux Livres traitant de la science du Mustalahoul Hadith, et là, il constatera qu’il est impossible d’avoir des doutes sur les hadiths authentiques du Prophète ( s) qui nous sont parvenus, de même qu’il découvrira l’ampleur de l’effort fourni par ces hommes au service de la Sunna du Prophète ( s)

  • L’Islam est une religion qui met les hommes sur un même pied d’égalité quant à leur création, qu’il s’agisse de l’homme ou de la femme, du blanc ou du noir, de l’Arabe ou du nonArabe. Le premier être humain créé par Allah ( y) fut Adam ( a) : il est le père de tous les êtres humains ; puis à partir de lui, Il a créé sa femme Eve (Hawa), la mère de l’humanité et leur a donné la faculté de se reproduire. Ainsi, les hommes ont une origine commune, unique. Allah ( y) dit : Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. (An-Nissa, 1)

    Le Prophète ( s) a dit : « En vérité, Allah ( y) vous a débarrassés de l’orgueil de l’époque antéislamique et de la fierté que l’on tirait à cette époque des ancêtres. Il y a deux sortes de personnes : le croyant pieux et le pervers malheureux ; les hommes sont tous des fils d’Adam et Adam [a été créé] de poussière » (at-Tirmidhi)

    Tous les êtres humains qui ont existé et qui existeront sur terre font donc partie de sa descendance. Ils avaient à l’origine une même religion et une même langue, mais leur nombre croissant, ils se sont éparpillés sur toute la surface de la terre et ont occupé différentes contrées. La conséquence inévitable et naturelle de cette dispersion fut que peu à peu, sous l’influence du nouvel environnement qui était le leur, les hommes commencèrent à se différencier par leur langue, leur couleur, leur type physique. D’autres différences, plus profondes encore, apparurent dans la manière de penser, dans le mode de vie et également dans les croyances. Allah ( y) dit : Les gens ne formaient (à l’origine) qu’une seule communauté. Puis ils divergèrent. Et si ce n’était une décision préalable de ton Seigneur, les litiges qui les opposaient auraient été tranchés. (Younous, 19)

    Les enseignements de l’Islam placent tous les êtres humains sur un même pied d’égalité, sans distinction de race, de couleur, de langue ou de pays. Tous sont égaux devant Allah, la supériorité des uns et des autres dépend uniquement de leur degré d’attachement à la religion d’Allah. Allah ( y) dit : Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous connaissiez mutuellement. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. (Al Hujurat, 13)

    Cette égalité fondamentale reconnue par l’Islam s’exprime dans la législation islamique qui reconnaît à tous les hommes l’égalité en matière de droits. En Islam, chacun jouit de libertés et de droits bien définis :


    • La liberté de pensée et d’expression : l’Islam encourage les Croyants à dire la vérité et à exprimer librement leurs avis et leurs pensées –tant qu’il s’agit d’avis constructifs et objectifssans craindre d’éventuelles représailles. Le Prophète ( s) a dit : « Le meilleur jihad c’est un mot juste [c'est-à-dire ce qui ordonne le convenable ou interdit le blâmable] prononcé devant un sultan injuste ou un prince injuste » (Ahmad, Abû Dâwud, At-Tirmidzi et Ibn Mâjah)

      Les Compagnons –qu’Allah soit satisfait d’euxs’empressaient à mettre ce principe en application, comme le montre l’anecdote suivante. On raconte que l’un d’eux dit un jour à Oumar ibn Al Khattab ( d), le prince des Croyants : « Crains Allah, Ô Prince des Croyants ! » Un autre lui fit ce reproche : «Est-ce au Prince des Croyants que tu dis de craindre Allah ? ». Mais Oumar ( d) lui dit : « Laisse le dire cela, car il n’y a aucun bien en vous si vous ne nous dites pas cela, et il n’y a aucun bien en nous si nous n’acceptons pas cela de vous. »
      A une autre occasion, lorsque Ali ( d) prononça une sentence en se basant sur sa raison et qu’on interrogea Oumar ( d) alors qu’il était le Prince des Croyants, il dit : Si on m’avait demandé [de juger], j’aurai prononcé telle sentence, et lorsqu’on lui demanda : pourquoi n’annules-tu pas ce jugement alors que tu es le Prince des Croyants ? Il répondit : Si cela était dans le Qur’an et les Hadiths, j’aurai annulé son jugement ; mais, c’est un point de vue fondé sur la raison et chacun a son point de vue, et nul ne sait lequel des deux avis est le plus juste auprès d’Allah.

    • Le droit de propriété et la liberté d’acquérir des biens licitement. Allah ( y) a dit : Ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres ; aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux femmes la part qu’elles ont acquise (An-Nissa, 32)
    • Le droit au savoir pour tous. Plus qu’un droit, l’Islam en fait un devoir. Le Prophète ( s) a dit : « La recherche de la connaissance est une obligation incombant à chaque musulman » (Ibn Mâjah)
    • La liberté de jouir des bienfaits de ce monde dans le cadre fixé par la législation islamique. Allah ( y) dit : C’est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection (Al Moulk, 15)
    • Le droit d’occuper des postes a responsabilité dans la société, à condition d’en être capable.
      L’Islam considère le fait de confier des responsabilités à ceux qui n’en sont pas dignes comme un crime contre la loyauté due à la communauté, or la disparition de la loyauté fait partie des signes indiquant l’approche de la fin du monde et de l’Heure de la Résurrection. Le Prophète ( s) a dit en effet : « Lorsque la loyauté disparaîtra, attends-toi à la fin du monde. –Et comment disparaîtra-t-elle, Ô Envoyé d’Allah ? demanda-t-on. – Lorsque, répondit-il les affaires seront confiées à ceux qui n’en sont pas dignes ; attends-toi alors à voir venir l’Heure. » (Rapporté par Al Boukhari)
  • L’Islam n’a établi aucun clergé, à la différence des autres religions, parce que l’Islam est venu détruire les intermédiaires que les polythéistes avaient placés entre Allah et Ses serviteurs. Allah ( y) dit à ce propos : C’est à Allah qu’appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui (disent) : “Nous ne les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah”. (Az-Zoumar, 3)
    Allah ( y) a montré l’inconsistance de ces intermédiaires et indiqué qu’ils ne peuvent pas aider ceux qui les adorent, ni nuire à ceux qui ne les adorent pas. Ils ne leur sont d’aucune utilité et au contraire, ce sont des créatures tout comme eux. Allah ( y) dit : Ceux que vous invoquez en dehors d’Allah sont des serviteurs comme vous. Invoquez-les donc et qu’ils vous répondent, si vous êtes véridiques. ( Al A’raf, 194)
    L’Islam a ainsi inculqué aux Croyants l’idée d’un rapport direct entre Allah ( y) et Ses serviteurs, un rapport qui suppose qu’on ait une foi absolue en Lui, que l’on recoure à Lui seul pour résoudre ses problèmes, qu’on Lui adresse directement les demandes de pardon et d’aide, sans intermédiaire. Ainsi, celui qui commet un péché lèvera ses mains en toute humilité devant Allah ( y) seul pour solliciter Son pardon à n’importe quel endroit et dans n’importe quelle situation. Allah ( y) dit : Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux ( An-Nissa, 110)
    Il n’y a donc pas en Islam des hommes de religion qui interdisent les choses et rendent d’autres permises de leur propre chef, pardonnent les péchés, se considèrent comme des représentants d’Allah ( y) sur terre et auprès de Ses serviteurs, et qui, de ce fait, créent des législations à leur guise et prétendent pouvoir permettre ou interdire l’accès au Paradis, selon que la personne leur agrée ou non. Le droit de légiférer appartient en effet à Allah seul. Expliquant cette parole d’Allah ( y) : Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines comme Seigneurs en dehors d’Allah (At-Tawba, 31)
    le Prophète ( s) a dit : « En vérité, ils ne les adoraient pas, mais lorsqu’ils leur rendaient une chose licite, ils la considéraient comme licite et lorsqu’ils leur interdisaient quelque chose, ils considéraient cela comme interdit. » ( At-Tirmidzi)
  • L’Islam est une religion qui prône la consultation et la concertation dans toutes les affaires religieuses et séculières, internes et externes. Allah ( y) a dit : Et ceux qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent la Salat, se consultent entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons. (Ach-Choura, 38)
    La consultation est un principe essentiel dans la législation islamique, c’est pour cette raison qu’ordre fut donné au Messager de l’Islam ( y) de la mettre en pratique. Allah ( y) dit : C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonneleur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allah). Et consulte-les à propos des affaires. (Al Imran, 159)
    Grâce à la consultation, on parvient en effet plus facilement à prendre une décision juste, celle qui aboutira à la meilleure situation. C’est parce que les musulmans pratiquaient ce principe dans leurs affaires séculières et religieuses au début de l’Islam, que leurs affaires se portaient bien et leurs situations étaient florissantes. Mais lorsqu’ils se détournèrent de ce principe, ils tombèrent dans cette décadence qu’ils connaissent encore aujourd’hui sur le plan religieux et séculier
    La religion islamique a prescrit une hiérarchie dans les droits échus aux différentes catégories de la société, afin qu’elles vivent dans la concorde et l’harmonie, à la fois sur le plan mondain et religieux. Ainsi, les parents, les enfants, les proches parents, les voisins, les collègues ont chacun des droits spécifiques. Allah ( y) dit : Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant. (An-Nissa, 36)
    Le Prophète ( s) a aussi dit : « Ne vous enviez pas les uns les autres ; ne surenchérissez pas sur l’offre d’un musulman ; ne soyez pas haineux, et ne soyez pas courroucés les uns envers les autres. Que l’un de vous ne vende pas pour supplanter celui qui est déjà en marché ; soyez, ô serviteurs d’Allah, frères. Le musulman est le frère du musulman ; il ne l’opprime pas, ni ne le déçoit ; il ne lui ment pas, ni ne le méprise. La crainte d’Allah est ici (il dit ceci trois fois en montrant son cœur). Il n’y a pas pire mal que de mépriser son frère musulman. Il est formellement interdit à un musulman de porter atteinte à tout ce qui touche un autre musulman : son sang, son bien et son honneur. » (Mouslim (4/1986), Hadith N° 2564)
    Le Prophète ( s) a également dit : « Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il ne désire pour son prochain ce qu’il désire pour lui-même » (Rapporté par Al Boukhari)
    Mieux encore, l’Islam donne des droits aux animaux et les leur garantit, car le Prophète ( s) a dit : « Toute personne qui tue un oiseau ou plus sans raison juste, Allah lui demandera des comptes à ce sujet le Jour de la Résurrection ; on demanda : Ô Messager d’Allah ! Quelle est la raison juste ? Il dit : La raison juste est que tu l’égorges et le manges et ne le décapites pas pour le jeter ensuite » (Voir Al Albany, Sahih At-Targhib, 2266)
    Ibn Oumar ( d) passant un jour près de jeunes Qurayshites qui avaient attaché un oiseau et le prenaient pour cible, leur demanda : « Qui a fait cela ? Qu’Allah maudisse ceux qui ont fait cela, car j’ai entendu le Messager d’Allah ( s) dire : “Maudit soit celui qui prend un être vivant pour cible. ” (Mouslim (3/1550), Hadith N° 1958)
    Le Prophète ( s) dit lorsqu’il passa auprès d’un chameau amaigri par la faim : « Craignez Allah vis-à-vis de ces bêtes qui ne parlent pas ; utilisez-les comme monture en bon état, et consommez-les en bon état. » ( Sahih Ibn Khouzaima)
    L’Islam a aussi établi des droits du groupe vis-à-vis de l’individu, et réciproquement des droits de l’individu vis-à-vis du groupe. L’individu œuvre dans l’intérêt du groupe et le groupe œuvre dans l’intérêt de l’individu. Le Prophète ( s) a dit : «Le Croyant par rapport à un autre Croyant est comme les matériaux d’une construction qui se soutiennent les uns les autres » Et en disant cela, il croisa ses doigts (Al Boukhari, 1/182)
  • L’Islam est une religion de miséricorde, de compassion et de tendresse qui prône dans ses préceptes, l’abandon de la cruauté et de la sévérité. Le Prophète ( s) a dit : « Allah sera clément envers ceux qui sont cléments. Soyez cléments envers les habitants de la terre et Celui qui est au ciel sera clément envers vous. Le lien de parenté (rahim) est dérivé de la même racine que le Clément (Ar-Rahman). Celui donc qui est bon envers ses parents, Allah sera bon pour lui ; celui qui se détournera de ses parents, Allah se détournera de lui. » ( Al Moustadrak, 4/175)
    L’Islam ne s’est pas contenté d’exhorter à la miséricorde et la compassion envers les êtres humains uniquement, mais il a étendu cela aux animaux. A cause d’un animal, une femme ira en Enfer. Le Prophète ( s) a dit en effet : « Une femme a été châtiée à cause d’une chatte qu’elle avait enfermée et laissée mourir de (faim). A cause de cela, cette femme alla en Enfer, parce qu’elle ne l’avait ni nourrie, ni fait boire quand elle était enfermée et qu’elle ne l’avait pas laissée (non plus) manger des bêtes de la terre. » ( Al Boukhari et Mouslim)
    L’Islam a également fait de la miséricorde envers ces animaux une cause du pardon des péchés et de l’entrée au Paradis. Le Prophète ( s) a dit : « Un homme qui cheminait sur une route, et souffrait d’une soif ardente, trouva un puits. Il descendit dans ce puits et y but. Quand il remonta, il vit un chien tout haletant de soif qui mâchait la terre (humide). Cet animal, se dit l’homme, souffre de soif autant que j’en souffrais moi-même. Alors, descendant dans le puits, il remplit sa bottine d’eau et en abreuva le chien. Allah lui sut gré de son acte et lui accorda le pardon (de ses fautes)”. –Ô Envoyé d’Allah, s’écrièrent les assistants, aurons-nous une récompense pour ce que nous ferons pour les animaux ? Il y a une récompense, répondit-il, pour (le bien fait à) tout être doué d’un cœur sensible. » (Al Boukhari ( 5/2238), Hadith N° 5663)
    Si telle est la miséricorde de l’Islam envers les animaux, que dire de l’homme, qu’Allah a préféré à toutes les créatures et a honoré ? Allah ( y) dit : Certes, Nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. (Al Isra, 70)
    L’Islam est une religion dans laquelle on ne pratique pas de monachisme, ni ne prononce de vœu de célibat pour se consacrer exclusivement à l’adoration d’Allah. Il n’y a ni renoncement à la vie présente, ni renoncement aux plaisirs et aux bonnes choses qu’Allah a créées pour Ses serviteurs et qu’Il leur a rendu licite. Allah ( y) a dit : Le monachisme qu’ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit. (Al Hadid, 27)
    Le Prophète ( s) a dit : « Mangez et buvez et faites l’aumône sans prodigalité, ni orgueil ; en vérité, Allah aime voir les effets de Sa grâce sur Son serviteur » (Al Mustadrak, 4/150)
    L’Islam n’est pas non plus une religion dans laquelle on se consacre totalement à la vie présente et s’adonner sans frein aux plaisirs. C’est plutôt une religion de modération et de juste-milieu qui concilie la religion et la vie présente et les places dans un rapport complémentaire. Aucun aspect ne prend donc le dessus sur l’autre. Il nous exhorte à créer un équilibre entre l’esprit et le corps ; c’est ainsi qu’il a enjoint au musulman, lorsqu’il penche trop vers les plaisirs de la vie présente, de se rappeler de ses besoins spirituels en accomplissant les actes d’adoration qu’Allah lui a prescrits. Allah ( y) dit : Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salat du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez ! (Al Jumua, 9)
    Et il lui a demandé, lorsqu’il penche trop vers l’adoration, de se rappeler ses besoins matériels, la recherche du gain et de la subsistance. Allah ( y) dit : Puis quand la Salat est achevée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez [quelque effet] de la grâce d’Allah. (Al Jumua, 10)
    L’Islam a fait l’éloge de celui qui réunit ces deux qualités ; Allah ( y) dit : Des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l’invocation d’Allah, de l’accomplissement de la Salat et de l’acquittement de la Zakat, et qui redoutent un Jour où les cœurs seront bouleversés ainsi que les regards. (An-Nour, 37)
    L’Islam a donc instauré une voie qui préserve les droits respectifs de l’esprit, du corps et de la raison, selon une législation divine qui ne comporte ni excès, ni manque. Ainsi, le musulman, de la même manière qu’il lui est demandé de contrôler son âme et d’examiner ses actes à la lumière de sa conscience, conformément à cette parole d’Allah ( y) : Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra (An-Zalzala, 8-9)
    se doit de ne pas négliger son corps en jouissant de ce qu’Allah lui a rendu licite parmi les bonnes choses, qu’il s’agisse de nourriture, de boisson, de vêtements ou du mariage, en application de cette parole d’Allah ( y) : Dis : “Qui a interdit la parure d’Allah, qu’Il a produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ? ” (Al A’raf, 32 )
    L’Islam n’a interdit que ce qui est mauvais et néfaste pour la raison de l’homme, son organisme et ses biens, ou la société. L’âme humaine, du point de vue de l’Islam, a été créée par Allah ( y) qui lui a assigné la lieutenance sur terre afin qu’elle L’adore et applique Sa législation. Nul n’a donc le droit de l’endommager ou de l’éliminer, sauf à bon droit [pour la cause de l’Islam]. Il a créé pour cette âme, un corps parfait afin que l’âme, par le biais de ce corps, accomplisse ce qu’Allah ( y) lui a ordonné d’accomplir : les actes d’adoration, les droits, les devoirs, le peuplement de la terre sur laquelle Allah ( y)lui a confié la lieutenance ; Allah ( y) dit en effet : Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite (At-Tin, 4)

    C’est pour cela, qu’Allah ( y) a ordonné de préserver ce corps et de lui accorder une grande attention, conformément aux normes de la législation islamique, en respectant ces quelques principes :


    • La purification ; Allah ( y) dit : Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient. (Al Baqara, 222)
      Il a mis les ablutions au nombre des conditions de la validité de la prière rituelle que le musulman accomplit cinq fois par jour. Le Prophète ( s) a dit : « Une prière n’est pas agréée sans purification, pas plus que l’aumône d’un fraudeur. » ( Sahih Mouslim, 1/204, hadith n° 224)
      De même, il a prescrit de se laver avec de l’eau en cas de grande impureté [janâba] ; Allah ( y) dit : Et si vous êtes pollués “junub”, alors purifiez-vous (par un bain.) (Al Maïda, 60)

      Il a également fait de l’ablution majeure une Sunna vivement recommandée pour certains rites religieux, comme la prière du vendredi, la prière des deux fêtes, le pèlerinage et la oumrah.

    • Le souci permanent de la propreté, et cela passe notamment par :
      • Le fait de se laver les mains avant et après le repas.
      • Le fait de se nettoyer la bouche après le repas ; le Prophète ( s) a dit : « Celui qui mange [quelque chose], qu’il avale [les miettes] s’il les fait sortir [d’entre ses dents] à l’aide de sa langue, et s’il se cure les dents [à l’aide d’un cure-dent], qu’il rejette [ces miettes] ; celui qui procède ainsi a bien fait et celui qui ne procède pas ainsi n’a pas de péché » (Al Moustadrak 4/152, Abû Dâwud et Ahmad)
      • L’intérêt pour la propreté des dents et de la bouche, et cela en encourageant l’utilisation du siwak ; le Prophète a dit : «« Si je ne craignais pas d’embarrasser ma communauté, je leur aurais prescrit d’utiliser le siwak à chaque prière. » (Rapporté par Mouslim)
      • L’élimination et la purification de tout ce qui est de nature à être une terre fertile pour les microbes et assembler les saletés le Prophète ( s) a dit : « Il y a cinq [pratiques] inhérentes à la nature de l’homme : la circoncision, le fait de se raser le pubis, de s’épiler les aisselles, de se tailler la moustache et de se rogner les ongles. » (Rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
    • Manger et boire de ce qui est licite. Allah ( y) dit : Ô les Croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez (Al Baqara, 112)
      Néanmoins, l’on est tenu de ne pas commettre d’excès dont les méfaits sur l’organisme sont flagrants. Allah ( y) dit : Et mangez et buvez, et ne commettez pas d’excès ( Al A’raf, 31)
      La meilleure manière de manger et de boire est expliquée par le Prophète ( s) lorsqu’il dit : « L’être humain n’a jamais rempli un récipient pire qu’un ventre. Il te suffit, fils d’Adam, de quelques bouchées qui te soutiennent, s’il faut à tout prix [prendre plus que ces quelques bouchées], que ce soit un tiers [de l’estomac] pour la nourriture, un tiers pour la boisson et un tiers pour respirer. » (Sahih Ibn Hibban)
    • L’interdiction de consommer toutes les mauvaises nourritures et boissons comme la bête morte, le sang, la viande de porc, la boisson alcoolisée, la drogue et la cigarette ; cela n’a pour but que de préserver la bonne santé de notre organisme. Allah ( y) dit : Certes, Il vous est interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. ( Al Baqara, 173)
      Allah ( y) dit également : Ô les Croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ? » (Al Maïda, 90-91)
    • La pratique de jeux sportifs utiles comme la lutte : le Messager d’Allah ( y) avait livré un combat de lutte contre Rakana et avait gagné.113 De même, on peut citer la course. Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- a dit : « Le Messager d’Allah ( y) avait fait une course avec moi et j’avais gagné ; puis lorsque j’eus pris du poids, il fit une (autre) course avec moi et gagna. Puis, le Prophète dit : « Ceci compense cela.» (Al Moustadrak 3/511.)
      Il y a aussi la nage, le tir et l’équitation : en effet on rapporte qu’Oumar ibn Al Khattab ( d) a dit : « Enseignez à vos enfants le tir, la nage et l’équitation. »
    • Le traitement médical de l’organisme s’il est souffrant et atteint par une maladie. Le Prophète ( s) a dit : « Allah a fait descendre la maladie et le remède, et a mis un remède pour chaque maladie ; soignez-vous mais pas avec des choses illicites. » (Abû Dâwud, 4/7, hadith n° 4691.)
    • L’accomplissement des actes d’adoration qu’Allah a prescrits et qui sont la nourriture de l’esprit, afin que l’esprit soit épargné de l’angoisse qui agit à son tour sur le corps et le rend malade. Allah ( y) dit : Ceux qui ont cru, et dont les cœurs qse tranquillisent à l’évocation d’Allah”. N’est-ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs ? (Ar-Ra’d, 28)
      L’Islam considère le fait de négliger le corps en ne respectant pas son droit à la nutrition et au repos, et le fait de l’empêcher de dépenser son énergie sexuelle par la voie licite, comme faisant partie des choses illicites et interdites. Anas ibn Mâlik ( d) rapporte que trois personnages vinrent dans les demeures des femmes du Messager ( s) afin de s’informer des pratiques du culte du Messager ( s). Quand on les eut renseignés, ils les trouvèrent peu nombreuses et dirent :
      « Toutefois, il y a cette différence entre nous et le Messager d’Allah ( s), c’est qu’Allah a pardonné à celui-ci toutes ses fautes passées et futures. –Aussi moi, déclara l’un d’eux, je veux prier désormais toutes les nuits (et ne jamais dormir). –Moi, ajouta un autre, je veux jeûner toujours et ne jamais rompre le jeûne. –Quant à moi, s’écria le troisième, je veux me priver de femme et ne jamais me marier. »

      Survenant à ce moment, l’Envoyé d’Allah ( s) leur dit : « Comment, c’est vous qui dites telle et telle chose ? Mais moi, par Allah ! Qui crains et révère plus que vous, Allah, je jeûne et j’interromps le jeûne, je prie et je dors, et j’ai épousé des femmes. Quiconque se détourne de la voie que j’ai tracée n’est pas des miens. » (Al Boukhari (5/1949), hadith n° 4746)

  • L’Islam est la religion de la science et du savoir, il exhorte à l’acquisition de la science. Allah ( y) dit : Dis : “Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? (Az-Zoumar, 9)
    Il reprouve donc naturellement l’ignorance et les ignorants. Allah ( y) dit : “Qu’Allah me garde d’être du nombre des ignorants” dit-il. (Al Baqara, 67)
    Il a fait de certaines sciences une obligation individuelle incombant à chaque musulman : ce sont les connaissances indispensables au musulman dans la pratique de sa religion et la conduite de sa vie. D’autres connaissances, en revanche, relèvent des obligations collectives (kifayah) : si une partie de musulmans les apprennent, les autres peuvent s’en dispenser sans encourir de péché. Notre Seigneur, qu’Il soit béni et exalté, n’a ( s) dit : pas ordonné à Son Prophète de demander qu’une chose de ce monde lui soit augmentée, y) dit : mise à part la science. Allah dit : Et dis : “ô mon Seigneur, accrois mes connaissances ! ” (Ta-Ha, 114)
    L’Islam a honoré la science et les savants, en effet, le Messager a dit : « Ne fait pas partie de ma communauté celui qui ne respecte pas la personne âgée parmi nous, n’a pas de compassion pour le petit parmi nous et ne reconnaît pas le droit du savant parmi nous. » (Rapporté par Ahmad, 5/323; hadith n° 22807)
    Mieux, il a accordé un rang éminent au savant ; le Prophète ( s) a dit : « La supériorité du savant sur celui qui se consacre à l’adoration est comparable à ma supériorité sur le dernier d’entre vous » (At-Tirmidzi 5/50, hadith n° 2685)
    Afin de propager la science et d’exhorter à sa recherche, l’Islam a considéré l’effort dans la recherche de la connaissance, son apprentissage et son enseignement comme faisant partie du jihad pour lequel l’individu est récompensé et comme faisant partie des voies qui mènent au Paradis. Le Prophète ( s) a dit : « Aucun homme n’emprunte une voie dans laquelle il recherche une connaissance sans qu’Allah ne lui facilite la voie du Paradis ; et celui qui est retardé par son œuvre, sa filiation ne le fera pas avancer. »” (Al Moustadrak, 1/165, hadith n° 299)
    L’Islam n’a pas seulement exhorté à apprendre les sciences religieuses ; au contraire, il a également enjoint aux Croyants d’acquérir les autres sciences. Les connaître constitue un acte d’adoration qui vaut à l’homme une récompense ; il s’agit des sciences que nous avons dit que leur acquisition est une obligation collective (kifayah). En effet, l’humanité a besoin de ces sciences. Allah ( y) dit : N’as-tu pas vu que, du ciel, Allah fait descendre l’eau ? Puis nous en faisons sortir des fruits de couleurs différentes. Et dans les montagnes, il y a des sillons blancs et rouges, de couleurs différentes, et des roches excessivement noires. Il y a pareillement des couleurs différentes, parmi les hommes, les animaux et les bestiaux. Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est, certes, Puissant et Pardonneur. (Fatir, 27-28)

    Dans ces versets, on lit ainsi une invitation à la méditation et à la réflexion saine qui conduit à la reconnaissance de l’existence du Créateur de ces choses et l’appel à profiter de ce qu’Allah a mis à notre disposition dans cet univers. Nul doute que les savants évoqués dans ce verset ne sont pas seulement ceux de la religion, mais aussi les savants versés dans d’autres sciences, qui sont par conséquent capables de connaître les secrets qu’Allah ( y) a placés dans cet univers. Prenons quelques exemples : on ne comprend la formation des nuages et de la pluie que grâce à une bonne connaissance de la chimie et de la physique. Grâce à l’agronomie, on réussit à percer le secret de la croissance des arbres et des autres plantes, la géologie nous permet de connaître la raison de la diversité que présentent les roches et les montagnes dans leurs couleurs et nature. L’ethnologie nous renseigne quant à elle sur les différentes communautés humaines, la biologie explore les différentes espèces animales, etc.


  • L’Islam est la religion de la maîtrise de soi, aussi le musulman s’efforce-t-il dans toutes ses paroles et tous ses actes d’acquérir l’agrément d’Allah ( y) et de ne rien commettre de ce qui Le courrouce. Il sait en effet qu’il est constamment sous surveillance, il fait donc ce qu’Allah ( y) lui ordonne et s’éloigne de tout ce qu’Il interdit. Lorsque par exemple le musulman s’abstient de voler, il le fait par crainte d’Allah et non parce qu’il a peur de la police. Il en est de même pour les autres crimes et délits. Les enseignements de l’Islam éduquent le musulman de manière à ce qu’il ne fasse pas de différence entre les actes faits en secret ou au grand jour. Allah ( y) dit : Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, mêmes les plus cachés (Ta-Ha, 7)
    Le Prophète ( s) dit à propos de la perfection : « Elle consiste à ce que tu adores Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne le vois pas, Lui, Il te voit » (Al Boukhari, 1/27, hadith n° 50)

    Pour asseoir ce principe de la maîtrise de soi, l’Islam a suivi les étapes suivantes :


    • Premièrement, il a posé la foi en l’existence d’un Dieu unique, Tout-Puissant, parfait dans Son essence et Ses attributs, connaissant tout ce qui se passe dans cet univers. Rien n’arrive donc en dehors de Sa volonté. Allah ( y) dit : Il sait ce qui pénètre dans la terre et ce qui en sort, et ce qui descend du ciel et ce qui y monte, et Il est avec vous où que vous soyez. Et Allah observe parfaitement ce que vous faites. (Al Hadid, 4)
      Sa science va au-delà des choses matérielles, sensibles et visibles, et atteint même les pensées les plus profondes de l’âme. Allah ( y) dit : Nous avons effectivement créé l’homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. (Qaf, 16)
    • Deuxièmement, il a établi la foi en la Résurrection. Allah ( y) a dit : Ceux qui ont mécru prétendent qu’ils ne seront point ressuscités. Dis : “Mais si ! Par mon Seigneur ! Vous serez très certainement ressuscités ; puis vous serez certes informés de ce que vous faisiez. Et cela est facile pour Allah”. (At-Tagabun, 7)
    • Troisièmement, il a institué la croyance selon laquelle le jugement sera individuel pour chaque personne, Allah ( y) dit : Personne ne portera le fardeau (responsabilité) d’autrui. ( Al An’am, 164)
      Chaque individu sera jugé devant Allah ( y) pour tous ses actes et paroles, petits ou grands, bons ou mauvais. Il sera récompensé pour le bien, et châtié pour le mal. Allah ( y) dit : Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra. (Al Zalzalah, 7-8)
    • Quatrièmement, il a confirmé la prééminence de l’obéissance à Allah ( y) et Son Messager ( s) et de leur amour sur toute autre chose, quelle qu’elle soit. Allah ( y) dit : Dis : “Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son Messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers”. (At-Tawbah, 24)
  • Dans la religion islamique, les bonnes actions voient leurs récompenses multipliées un grand nombre de fois ; quant aux mauvaises actions, elles ne sont récompensées que par leur équivalent. Allah ( y) dit : Quiconque viendra avec le bien aura dix fois autant ; et quiconque viendra avec le mal ne sera rétribué que par son équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice (Al An’am, 160)
    De la même façon, on est récompensé pour la bonne intention, même si elle n’est pas suivie par l’acte. Si une personne décide de faire une bonne action et ne la fait finalement pas, une bonne action sera inscrite à son actif. Mieux encore, si le musulman décide de commettre un péché et finalement y renonce par crainte du châtiment d’Allah ( y), Allah le récompensera avec des bonnes actions, parce qu’il a abandonné ce qu’il était résolu de faire, par crainte d’Allah ( y). Le Messager d’Allah ( s) a dit : « Allah ( y) dit : Quand un de Mes serviteurs voudra commettre une mauvaise action, n’inscrivez pas cela à son actif tant qu’il ne l’aura pas accomplie ; s’il l’accomplit, inscrivez-la telle quelle ; s’il renonce à l’accomplir à cause de Moi, inscrivez à son actif une bonne action. Quand un homme voudra faire une bonne action, s’il ne l’accomplit pas, inscrivez à son actif une bonne action ; s’il l’accomplit, inscrivez à son actif dix à sept cents bonnes actions. » (Al Boukhari, 6/2724, hadith n° 7062)
    Par ailleurs, les désirs licites de l’âme dans l’Islam deviennent des actes d’adoration s’ils sont accompagnés d’une bonne intention : si une personne a l’intention de préserver son organisme et son énergie en se nourrissant et en buvant afin d’être en mesure d’accomplir ce qu’Allah ( y) lui a prescrit, comme accomplir les actes d’adoration et subvenir aux besoins de sa famille, de ses enfants et de ceux qui sont sous sa charge, son acte, dans ce cas, est une adoration pour laquelle elle sera récompensée. Le Prophète ( s) a dit : « Lorsqu’un homme dépense pour l’entretien de sa famille et qu’il le fait par amour pour Allah, l’argent qu’il aura ainsi dépensé sera compté comme une aumône. » ( Al Boukhari, 1/30, hadith n° 55)
    De même, si l’assouvissement du besoin du musulman par la voie licite avec son épouse est accompagné de l’intention de préserver sa chasteté et celle de son épouse afin de ne pas commettre de péchés, cette œuvre devient une adoration pour laquelle il sera récompensé. Le Messager ( s) a dit : «Et le coït de l’un de vous est une aumône » les Compagnons dirent : Ô Messager d’Allah ( y), l’un de nous va-t-il assouvir son désir et avoir des récompenses pour cela ? Il dit : D’après vous, s’il faisait cela par une voie illicite, allait-il gagner des péchés pour cela ? De la même façon, s’il fait cela de manière licite, il aura une récompense. » (Mouslim, 2/697, hadith n°1006)
    Plus généralement, toute œuvre que le musulman accomplit peut devenir une aumône si elle est accompagnée d’une bonne intention et d’un bon objectif. Le Prophète ( s) a dit : « Tout musulman est tenu de faire l’aumône. –Mais s’il n’a rien ? demanda-t-on. –Alors, répliqua-t-il, qu’il travaille de ses propres mains pour subvenir à ses besoins et faire l’aumône. –Mais s’il ne peut pas travailler? –Alors, reprit le Prophète ( s), qu’il aide le malheureux dans le besoin. –Et s’il ne le fait pas ? –Alors, qu’il ordonne de faire le bien. – Et s’il ne le fait pas ? -Alors qu’il s’abstienne de faire le mal, ce qui équivaudra pour lui à une aumône. » (Al Boukhari, 5/2241, hadith n° 5676)
  • Dans la religion islamique, les fautes des pécheurs qui se repentent d’un repentir sincère tout en regrettant les péchés qu’ils ont commis, en prenant la résolution de ne plus jamais commettre ces fautes pour lesquelles ils se sont repentis, seront transformées en bonnes actions. Allah ( y) dit : [Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux…] qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu’Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication –car quiconque fait cela encourra une punition et le châtiment lui sera doublé, au Jour de la Résurrection, et il y demeurera éternellement couvert d’ignominie ; sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne œuvre ; ceux-là, Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. (Al Furqane, 68-70)
    Ceci concerne les droits d’Allah ( y) ; quant à ce qui concerne les droits des êtres humains, il faut réparer ses torts vis-à-vis d’eux, et leur demander pardon

    La législation islamique interpelle la raison du pécheur et apaise sa conscience désemparée en lui ouvrant la porte du repentir afin qu’il s’abstienne de commettre des péchés. Allah ( y) dit : Dis : “ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. (Az-Zumar 53)
    Il lui a facilité le repentir en sorte qu’il ne lui soit pas difficile, ni pénible. Allah ( y) dit : Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux. (An-Nissa, 110)
    Ceci vaut pour les musulmans. Quant aux non-musulmans qui embrassent l’Islam, ils reçoivent leur récompense deux fois en raison de leur foi en leur Prophète et de leur foi au message de Muhammad ( s). Allah ( y) dit : Ceux à qui, avant lui [le Qur’an], Nous avons apporté le Livre, y croient. Et quand on le leur récite, ils disent : “Nous y croyons. Ceci est bien la vérité émanant de notre Seigneur. Déjà avant son arrivée, nous étions Soumis”. Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance, pour avoir répondu au mal par le bien, et pour avoir dépensé de ce que Nous leur avons attribué. (Al Qasas, 52-54)
    En outre, Allah efface tous leurs péchés et fautes commis avant d’avoir embrassé l’Islam, conformément à cette parole du Prophète dite ( s) à Amr ibn Al Ace ( d) lorsqu’il lui fit le serment d’allégeance de l’Islam et posa comme condition le pardon de ses péchés : « … Ne sais-tu pas que l’Islam efface [les péchés] commis avant … ? » (Mouslim, 1/112 ; hadith n° 121)

  • TL’Islam garantit à ceux qui l’embrassent que leurs bonnes actions continueront après leur mort par le biais des bonnes œuvres qu’ils auront laissées en mourant. Le Prophète ( s) dit en effet : « Lorsque le fils d’Adam meurt, ses œuvres s’arrêtent sauf trois : une aumône durable, une science utile ou un enfant vertueux qui prie pour lui » ( Mouslim, 3/1255 ; hadith n° 1631)
    Le Prophète ( s) a également dit : « Celui qui appelle à une bonne direction aura une récompense similaire à celles de ceux qui l’ont suivi sans que cela ne diminue en rien leurs récompenses ; et celui qui invite à un égarement aura un péché similaire aux péchés de ceux qui l’ont suivi sans que cela ne diminue quelque chose de leurs péchés. » (Mouslim, 4/2060 ; hadith n° 2674)
    C’est l’une des raisons pour lesquelles le musulman veille scrupuleusement à réformer la société dans laquelle il vit en promouvant les bonnes œuvres, en exhortant les gens à l’imiter et en combattant la corruption, notamment par la mise en garde.
  • L’Islam est une religion qui respecte la raison et la pensée et appelle à les mettre en valeur. Allah ( y) dit : Il y a certes dans les cieux et la terre des preuves pour les Croyants. Et dans votre propre création, et dans ce qu’Il dissémine comme animaux, il y a des signes pour des gens qui croient avec certitude. De même dans l’alternance de la nuit et du jour, et dans ce qu’Allah fait descendre du ciel, comme subsistance [pluie] par laquelle Il redonne la vie à la terre une fois morte, et dans la distribution des vents, il y a des signes pour des gens qui raisonnent. (Al Jatsiya, 3-5)
    Ainsi, la plupart des versets du Qur’an s’adressent à la raison et la stimulent : êtes-vous donc dépourvus de raison ? (Al Baqara, 44)
    Ne méditent-ils donc pas (An-Nissa, 82)
    Ne réfléchissez-vous donc pas ? (Al An’am, 50)
    …. Toutefois, l’Islam a défini le cadre de l’activité de la raison. Son utilisation doit nécessairement se limiter au monde visible et sensible, en revanche pour tout ce qui relève du domaine de l’invisible149 , il n’y a pas lieu d’y faire intervenir la raison, parce que ce serait un gaspillage vain d’énergie et d’effort.
    Parmi les signes du respect de la raison par l’Islam, il y a le fait qu’il l’ait affranchie du joug du suivisme : en effet, il blâme celui qui suit une voie sans science et marche sur les pas de ceux qui l’ont précédé sans connaissance ni clairvoyance, ni souci de la bonne direction. Allah ( y) dit : Et quand on leur dit : “Suivez ce qu’Allah a fait descendre”, ils disent : “Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.” - Quoi ! et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? (Al Baqara, 170)
  • L’Islam est la religion de la nature originelle saine, elle ne s’oppose donc pas à la nature humaine qu’Allah ( y) a créée. Cette nature originelle est celle qu’Allah ( y) a donnée à tous les êtres humains. Allah ( y) dit : Telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d’Allah-. (Ar-Rum, 30)
    Toutefois, cette nature originelle est sensible à l’influence des facteurs environnants qui peuvent ainsi la dévier de sa bonne direction et l’égarer. Le Prophète ( s) a dit : « Il n’est aucun enfant nouveau-né qui n’appartienne (naturellement) à la religion musulmane (al-fitra). Ce sont ses parents qui en font un juif, un chrétien ou un adorateur du feu. » (Rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
    L’Islam, c’est la religion de la voie droite ; Allah ( y) a dit : Dis : “Moi, mon Seigneur m’a guidé vers un chemin droit, une religion droite, la religion d’Abraham, le soumis exclusivement à Allah et qui n’était point parmi les associateurs. (Al An’am, 161)

    Dans la religion islamique, il n’y a donc rien qui heurte la raison. Au contraire, ceux qui jouissent d’une raison saine témoignent de la véracité, de l’adéquation et de l’utilité de ce qu’a apporté l’Islam. Ses ordres et ses interdictions sont tous justes et ne renferment pas d'iniquité. Il n’a rien ordonné qui ne renferme un avantage pur ou prépondérant et n’a rien interdit qui ne soit un mal pur ou ne comporte un préjudice plus grand que son avantage. Cette réalité n’est pas un secret pour celui qui médite les versets du Qur’an et les hadiths authentiques du Messager ( s)

  • La religion islamique a affranchi l’âme humaine du culte d’un être autre qu’Allah ( y), quel qu’il soit ; qu’il s’agisse d’un Prophète envoyé ou d’un Ange rapproché [d’Allah]. Cela cultive dans le cœur du musulman la foi qu’il n’y a personne pour l’aider ou lui nuire en dehors d’Allah ( y). Aussi, aucun être, quel qu’il soit, ne peut aider ou nuire, priver ou donner que ce qu’Allah ( y) a voulu et décrété. Allah ( y) dit : Mais ils ont adopté en dehors de Lui des divinités qui, étant elles-mêmes créées, ne créent rien, et qui ne possèdent la faculté de faire ni le mal ni le bien pour elles-mêmes, et qui ne sont maîtresses ni de la mort, ni de la vie, ni de la résurrection. (Al Furqane, 3)
    L’ordre se trouve donc complètement dans la main d’Allah ( y). Allah ( y) dit : Et si Allah fait qu’un mal te touche, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui. Et s’Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce. Il en gratifie qui Il veut parmi Ses serviteurs. (Younous, 107)
    Ce qui s’applique aux autres êtres humains s’applique également au Messager ( s) qui a pourtant un rang élevé auprès d’Allah ( y) ; que dire alors des autres ? Allah ( y) dit : Dis : “Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu’Allah veut. Et si je connaissais l’Inconnaissable, j’aurais eu des biens en abondance, et aucun mal ne m’aurait touché. Je ne suis, pour les gens qui croient, qu’un avertisseur et un annonciateur” (Al A’raf, 188)

    De même, l’Islam a affranchi l’âme humaine de l’inquiétude, la peur et l’émoi en traitant leurs causes. Par exemple :

    • S’il s’agit de la peur de la mort, Allah ( y) dit : Personne ne peut mourir que par la permission d’Allah, et au moment prédéterminé. (Al Imran, 145)
    • Quel que soit ce que fait l’être humain pour fuir la mort, elle est toujours aux aguets. Allah ( y) dit : Dis : “La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer…” (Al Jumua, 8)
    • S’il s’agit de la peur de la pauvreté et de la misère, Allah ( y) dit : Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt ; tout est dans un Livre explicite (Hud, 6)
    • S’il s’agit de la peur des maladies et des malheurs, Allah ( y) dit : Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n’exultiez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allah n’aime point tout présomptueux plein de gloriole. ( Al Hadid, 22-23)
    • S’il s’agit de la peur des créatures, le Messager ( s) a dit : « Prends soin [des ordres et des interdictions] d’Allah et Il prendra soin de toi ; observe le droit d’Allah et Allah te préservera des maux de la vie présente et de l’au-delà. Prends connaissance d’Allah dans l’aisance et Il te connaîtra dans la difficulté. Et lorsque tu demandes, demande à Allah, et lorsque tu implores le secours, implore le secours d’Allah. La plume a écrit ce qui doit se passer ; si les gens s’efforcent de t’accorder un avantage qu’Allah n’a pas décrété pour toi, ils ne le pourront pas ; et si les gens s’efforcent de te causer un préjudice qu’Allah n’a pas écrit contre toi, ils ne le pourront pas. Si tu peux œuvrer avec la patience et la certitude, fais-le ; et si tu ne le peux pas, patiente, car il y a beaucoup de bien à endurer patiemment ce que tu détestes. Et sache qu’à côté de la patience, il y a la victoire, et sache qu’à côté de l’angoisse, il y a la délivrance, et sache qu’à côté de la difficulté, il y a la facilité. » (Al Moustadrak, 3/623, hadith n°6303)
  • L’Islam est la religion du juste-milieu sur les questions religieuses et celles relatives à la vie présente. Allah ( y) dit : Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous. (Al Baqara, 143)
    C’est la religion de la facilité et de la simplicité ; le Prophète ( s) a dit : « En vérité, Allah ne m’a pas envoyé pour compliquer et causer du tort ; Il m’a plutôt envoyé en tant qu’enseignant et facilitateur. » (Mouslim, 2/1104 ; hadith n° 1478)
    Ses enseignements exhortent en effet à la facilité et ordonnent cela ; le Prophète ( s) a dit : « Annoncez la bonne nouvelle et ne faites pas fuir [les gens], facilitez [les choses] et ne [les] rendez pas difficiles » (Mouslim, 3/1358 ; hadith n° 1732)
    C’est la religion de la bonté, du pardon et de la compassion. Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- l’épouse du Prophète ( s) a dit : « Un groupe de juifs étant entrés chez l’Envoyé d’Allah ( y) lui dirent : « La mort soit sur vous ! »
    Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- qui avait compris ces paroles répondit : « Et sur vous la mort et la malédiction ! »
    Alors, le Prophète ( s) lui dit : « Tout doux, ô Aïcha, Allah aime que l’on soit bienveillant en toute chose. –Mais, Ô Envoyé d’Allah, dit Aïcha, tu n’as donc pas entendu ce qu’ils ont dit.
    Je leur ai simplement répondu : « Et sur vous » ! répliqua l’Envoyé d’Allah. » (Al Boukhari, hadith n° 6024)
    C’est la religion de l’amour du bien pour les gens. Le Prophète ( s) a dit : « L’homme le plus aimé par Allah est celui qui est le plus utile ; et l’œuvre la plus aimée par Allah ( y) est une joie que tu introduis chez un musulman, ou le fait que tu dissipes son angoisse, ou que tu rembourses une dette qu’il a contractée, ou que tu lui épargnes la famine. Je préfère aller avec mon frère musulman résoudre son problème que de me retirer et me consacrer à l’adoration pendant un mois dans la mosquée. Celui qui réprime sa colère, Allah couvrira son secret ; celui qui domine sa rage alors que s’il le désirait, il aurait pu y laisser libre cours, Allah remplira son cœur de satisfaction le Jour de la Résurrection. Celui qui va avec son frère musulman pour résoudre son problème jusqu'à le lui consolider, Allah ( y) consolidera ses pieds le jour où les pieds glisseront. En vérité, le mauvais caractère corrompt les œuvres comme le vinaigre corrompt le miel. » ( At-Tabarâny)
    C’est la religion de la modération et non celle du rigorisme et de la difficulté ; Allah ( y) dit : Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu’elle aura fait, punie du mal qu’elle aura fait. ( Al Baqara, 286)
    Les ordres de l’Islam sont fondés sur cette voie. Le Prophète ( s) a dit : « Ce que je vous interdis, évitez-le et ce que je vous ordonne, accomplissez-en ce que vous pouvez ; ceux qui vous ont précédés n’ont été anéantis que par l’abondance de leurs questions et leur opposition à leurs Prophètes. » (Muslim)
    La meilleur preuve de cela est le récit du Compagnon qui vint trouver le Messager d’Allah ( s) et dit : « Ô Envoyé d’Allah, je suis perdu. –Qu’as-tu ? lui demanda le Prophète ( s). –J’ai eu commerce avec ma femme alors que j’étais en état de jeûne, répondit-il. –As-tu quelque esclave que tu puisses affranchir ? demanda l’Envoyé d’Allah ( y). –Non, répondit l’homme. –Es-tu capable de jeûner deux mois de suite ? – Non. -As-tu de quoi donner à manger à soixante pauvres ? – Non». L’homme était resté là, quand, sur ces entrefaites, on apporta au Prophète ( s) un ‘araq plein de dattes. (L’‘araq est une corbeille) –Où est l’homme qui vient de me questionner, reprit-le Prophète ( s)? –Me voici, répondit l’homme. Prends cette corbeille, dit le Prophète ( s), et fais aumône de son contenu. –Cette aumône, s’écria l’homme, doit-elle être faite à plus pauvre que moi ? Je jure par Allah qu’il n’y a pas, entre les deux champs de pierres de Médine, - c'est-à-dire les deux Harra- une seule famille qui soit plus pauvre que la mienne. Le Prophète ( s) se mit à rire au point qu’il découvrit ses canines, puis il ajouta : Eh bien, donne ces dattes à manger à ta famille. » (Al Boukhari)

    Ainsi, tous les ordres et les actes d’adoration prescrits par la religion correspondent aux capacités de l’être humain et ne lui imposent pas des efforts au-dessus de ses moyens. Il convient de noter que ces ordres, ces actes d’adorations et ces piliers sont annulés ou suspendus dans certains cas, comme par exemple :


    • Parmi les obligations de la prière rituelle, il y a le fait de se tenir debout quand on en est capable ; toutefois, si on est incapable de l’accomplir debout, on l’accomplira assis et si on en est incapable, on l’accomplira couché, et si on en est incapable, on l’accomplira en faisant juste des signes.
    • Celui qui ne possède pas une fortune atteignant le seuil imposable est exempté du paiement de la zakat. Il peut même en devenir le bénéficiaire, s’il est pauvre et dans le besoin.
    • Le malade, la femme enceinte, la femme en état de menstruation ou en période de lochies, sont tous exemptés du jeûne. Nous n’entrerons pas dans les détails ici
    • Est exempté du pèlerinage celui qui n’en a pas la capacité matérielle ou financière (ce cas mérite également des explications et des précisions que nous n’aborderons pas ici.). Allah ( y) dit en effet : Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage de la Maison. (Al Imran, 97)
      Lorsque l’homme est en danger de mort, il lui est permis – dans la limite du strict nécessaire pour le maintenir en vie– de manger ou de boire ce qu’Allah a interdit, comme la chair de la bête morte, du sang, la chair du porc, du vin. Allah ( y) dit à cet effet : Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser. (Sourate 2, verset 173)
      Saïd Qutb, commentant ce verset dit :
      « C’est la croyance qui reconnaît l’homme en tant qu’humain, différent de l’animal, de l’Ange ou du diable. Elle le considère tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, et tient compte du fait que c’est une entité composée d’un corps qui a des penchants, d’une raison qui exerce sa réflexion, et d’une âme qui a ses désirs propres. Par conséquent, elle prescrit des obligations qu’il peut assumer et veille à ce qu’il y ait un accord entre l’obligation et la capacité, sans difficulté ni gêne. »
  • L’Islam est une religion qui respecte les autres religions célestes et enjoint au musulman d’avoir foi en elles, lui ordonne de respecter, de révérer et d’aimer les Messagers à qui ces religions furent révélées. Allah ( y) dit : Ceux qui ne croient pas en Allah et en Ses Messagers, et qui veulent faire distinction entre Allah et Ses Messagers et qui disent : “ Nous croyons en certains d’entre eux mais ne croyons pas en d’autres”, et qui veulent prendre un chemin intermédiaire (entre la foi et la mécréance), les voilà les vrais mécréants ! Et Nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. (An Nissa, 150-151)
    L’Islam interdit d’insulter les croyances des autres et la religion qu’ils pratiquent. Allah ( y) dit : N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent, en dehors d’Allah, car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance.” (Al An’am, 108)
    Il ordonne aux Croyants de discuter et de débattre avec ceux qui s’opposent à l’Islam avec sagesse et douceur ; Allah ( y) dit : Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. ( An-Nahl, 125)
    Il exhorte au dialogue objectif qui unit dans la voie du Seigneur ; Allah ( y) dit : Dis : “ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah”. Puis, s’ils tournent le dos, dites : “Soyez témoins que nous, nous sommes soumis”. ( Al Imran, 64)
  • L’Islam est une religion de paix avec tout ce que ce mot suppose. C’est valable naturellement au sein de la société musulmane, conformément à cette parole du Prophète ( s) : « Aimeriez-vous que je vous informe du Croyant ? celui qui donne l’assurance aux gens quant à leurs biens et leurs personnes, et le Musulman est celui dont les gens sont épargnés [des méfaits] de sa langue et de sa main ; et le moujahid [combattant dans le sentier d’Allah] est celui qui fait des efforts pour obéir à Allah, et le mouhajir [émigrant] est celui qui abandonne les fautes et les péchés. » ( Sahih Ibn Hibban, 11/203, hadith n° 4862)
    C’est aussi valable au niveau mondial, dans un souci de consolidation des relations amicales basées sur la paix et la stabilité et la non-agression entre la société musulmane et les autres sociétés, notamment les sociétés qui ne s’érigent pas en obstacle à la diffusion de la religion. Allah ( y) dit : Ô les Croyants ! Entrez en plein dans [la paix] l’Islam, et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré. (Al Baqara, 208)
    Pour préserver la paix et la perpétuer, l’Islam a ordonné à ses adeptes de repousser l’agression et de résister à l’injustice. Allah ( y) dit : Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. (Al Baqara, 194)
    En raison de l’attachement de l’Islam à la paix, il a ordonné à ses adeptes en cas de guerre d’accepter la pacification et d’arrêter le combat lorsque l’ennemi le demande ; Allah ( y) dit : Et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allah, car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. (Al Anfal, 61)
    Malgré l’attachement de l’Islam à la paix, il ne veut pas pour autant que ses adeptes s'avilissent dans sa quête et que leur honneur soit bafoué ; au contraire, il leur commande de préserver la paix tout en veillant à ce que leur honneur ne soit pas rabaissé et qu’ils ne soient pas humiliés ; Allah ( y) dit : Ne faiblissez donc pas et n’appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts, qu’Allah est avec vous, et qu’Il ne vous frustrera jamais [du mérite] de vos œuvres. (Muhammad, 35)
  • L’Islam est une religion qui interdit de contraindre une personne à l’embrasser ; au contraire, il faut que la conversion à l’Islam émane d’une conviction profonde et soit éloignée de la contrainte. La contrainte n’est pas une voie de propagation de l’Islam et de ses enseignements car Allah ( y) dit : Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. (Al Baqara, 256))
    Lorsque le message parvient aux gens et qu’on le leur explique, ils sont dès lors libres de choisir leur croyance, parce que l’Islam croit que l’homme est libre d’accepter ou de refuser le message islamique ; Allah ( y) dit : Quiconque le veut, qu’il croit, et quiconque le veut, qu’il mécroit. (Al Kahf, 29)
    Parce que la foi et la bonne direction sont dans la Main d’Allah ; Allah ( y) dit : Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir Croyants ? (Younous, 99)
    Parmi les qualités de l’Islam, citons sa tolérance vis-à-vis des gens du Livre, à qui il accorde la liberté de pratiquer leurs rites religieux, conformément à cette parole d’Abû Bakr ( d) : «Vous verrez des gens reclus dans des ermitages, laissez-les tranquilles dans leur pratique » (At-Tabary, 3/226)
    Il leur a également laissé la liberté de manger et de boire les nourritures et les boissons que leur permet leur religion ; on ne tue pas leurs porcs, on ne déverse pas leurs vins. Concernant les questions sociales comme le mariage, le divorce et les transactions financières, ils sont libres de pratiquer ce qui est conforme à leur croyance et leur religion, selon des conditions et des normes énoncées par l’Islam et qu’il n’est pas possible d’évoquer ici, par souci de concision.
  • L’Islam est une religion qui a lutté contre l’esclavage en prescrivant la libération des esclaves, en promettant une récompense à celui qui affranchit un esclave et en faisant de l’affranchissement une cause de l’entrée au Paradis. Le Prophète ( s) a dit : «Quiconque affranchit un esclave, Allah épargne de l’Enfer chaque membre équivalent de son corps jusqu’à l’organe génital» (Mouslim (2/1147), Hadith 1509)
    Auparavant, il y avait diverses façons de réduire les hommes en esclavage, mais l’Islam n’en a toléré qu’une seule : seuls les prisonniers de guerre peuvent être réduits en esclavage, à condition que le chef des musulmans décide de faire d’eux des esclaves. Les prisonniers de guerre dans l’Islam peuvent être traités de plusieurs manières énoncées par Allah ( y) : Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. (Muhammad, 4)

    Ainsi, l’Islam a restreint les sources de l’esclavage en ne laissant qu’une seule voie, et de l’autre côté il a multiplié les causes de l’affranchissement des esclaves, notamment en en faisant une manière d’expier certains péchés que commet le musulman, comme par exemple :

    • L’homicide involontaire ; Allah ( y) dit : Il n’appartient pas à un Croyant de tuer un autre Croyant, si ce n’est pas erreur. Quiconque tue par erreur un Croyant, qu’il affranchisse alors un esclave Croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité. (An-Nissa, 92)
    • L’expiation du parjure ; Allah ( y) dit : Allah ne vous sanctionne pas pour la frivolité dans vos serments, mais Il vous sanctionne pour les serments que avez l’intention d’exécuter. L’expiation en sera de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de les habiller, ou de libérer un esclave… (Al Maïda, 89)
    • L’expiation du zihar; comme cela est exprimé dans ce verset du Qur’an : Ceux qui comparent leurs femmes au dos de leurs mères, puis reviennent sur ce qu’ils ont dit, doivent affranchir un esclave avant d’avoir aucun contact conjugal avec leur femme. (Al Mujadalah, 3)
    • L’expiation de l’acte sexuel accompli en pleine journée du mois de ramadan; en effet, Abû Houreira ( d) rapporte qu’un homme eut commerce avec sa femme en pleine journée du mois de ramadan et interrogea le Messager d’Allah ( s) à ce sujet : « As-tu quelque esclave que tu puisses affranchir ? lui demanda le Prophète ( s). –Non, répondit l’homme. –Es-tu capable de jeûner deux mois de suite ? – Non. Alors, donne à manger à soixante pauvres ! conclut le Prophète ( s) » (Mouslim)
    • L’Islam a également fait de la malveillance envers l’esclave, un des motifs de son affranchissement, car le Prophète ( s) a dit : « Quiconque frappe ou gifle son esclave doit expier cela par son affranchissement » (Mouslim)
      Parmi les choses qui prouvent clairement la volonté de promouvoir l’affranchissement des esclaves en Islam, il y a :

      • Le fait d’avoir institué le contrat d’affranchissement (Moukâtaba): c’est un contrat entre le maître et son esclave selon lequel il sera libéré contre une somme d’argent qu’ils déterminent d’un commun accord. Certains jurisconsultes islamiques –qu’Allah leur accorde la miséricorde- estiment que le contrat d’affranchissement est obligatoire dès lors que l’esclave le sollicite, se basant sur cette parole d’Allah ( y) : Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d’affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux ; et donnez-leur des biens d’Allah qu’Il vous a accordés. (An-Nour, 33.)
      • Le fait d’avoir inclus la libération des jougs parmi les postes de dépense de la zakat. Cela concerne l’affranchissement des esclaves et la libération des prisonniers ; Allah ( y) dit en effet : Les Sadaqats ne sont destinées qu’aux pauvres, aux indigents, à ceux qui les collectent, à ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), à l’affranchissement des jougs, à ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et au voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage. (At-Tawbah, 60)
  • Grâce à sa dimension globale, la religion islamique cerne tous les aspects de la vie ; ainsi, elle a établi des structures et des législations dans le domaine des transactions, de la guerre, du mariage, de l’économie, de la politique et des actes d’adoration… qui permettent d’édifier une société modèle telle que tous les êtres humains réunis ne peuvent créer de pareille. Le degré de décadence d’une société est proportionnel à l’attachement de l’individu à ces structures et ces législations ; Allah ( y) dit : Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu’un guide, une grâce et une bonne annonce aux Musulmans. (An-Nahl, 89)
    En vérité, l’Islam a organisé les rapports du musulman avec son Seigneur, avec sa société et avec le monde qui l’entoure, qu’il s’agisse du monde humain ou naturel ; rien dans les enseignements de l’Islam ne heurte la nature originelle ou la raison de l’homme. Pour se convaincre de la dimension globale de l’Islam, voyons l’intérêt qu’il accorde aux plus petits détails, comme les règles à suivre pour faire ses besoins, ce qu’il convient au musulman de faire avant et après. AbdurRahman ibn Zaïd ( d) a dit : On demanda à Salman : « Votre Prophète vous a donc tout enseigné, jusqu'à la manière d’aller à la selle ? » Salman répondit : « Oui, il nous a interdit de faire face à la Qibla en faisant nos besoins ou en urinant, ou de nous nettoyer en utilisant la main droite, d’utiliser moins de trois cailloux, ou de nous nettoyer avec une fiente ou un os. » (Mouslim)
  • L’Islam est une religion qui a élevé le rang de la femme et l’a honorée ; il a fait du respect de la femme le signe d’un comportement sain et parfait ; le Prophète ( s) a dit : « Le Croyant dont la foi est la plus complète est celui qui a le meilleur comportement ; et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes. » (Sahih Ibn Hibban, 9/483, hadith n° 4176)
    Ainsi, il a préservé sa nature humaine : elle n’est pas l’origine du péché et elle n’est pas non plus la cause de la sortie d’Adam ( a) du Paradis comme le disent les hommes des religions antérieures. Allah ( y) dit : Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. (An-Nissa, 1)
    L’Islam supprime donc toutes les croyances antérieures qui étaient injustes envers la femme, notamment celles qui considéraient la femme comme ayant une nature inférieure à celle de l’homme, ce qui la privait d’un grand nombre de droits. Le Messager ( s) a dit : « Les femmes ne sont que les sœurs des hommes. » (Abû Dâwud)
    Il a protégé sa réputation et préservé son honneur ; quiconque tente de la diffamer ou d’attenter à son honneur reçoit une lourde punition. Allah ( y) dit : Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet, et n’acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers. (An-Nur, 4)
    Il a garanti son droit à l’héritage, tout comme à l’homme, alors qu’elle en était privée jusque-là ; Allah ( y) dit : Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée. (An-Nissa, 7)
    Il lui a accordé toute son aptitude légale et la liberté de posséder ses biens, d’acheter et de vendre, etc. sans aucune forme de tutelle sur elle, ni de limitation dans ses activités dans ce domaine, sauf si c’est à l’encontre de la législation islamique. Allah ( y) dit : Ô les Croyants ! Dépensez des meilleures choses que vous avez gagnées. (Al Baqara, 267)
    L’Islam a également ordonné d’assurer son instruction ; le Prophète ( s) a dit en effet : « La recherche de la connaissance est une obligation incombant à chaque musulman » ( Ad-Dhaîfah, 1/604)
  • L’Islam est une religion de purification


    • La purification morale, préservant l’homme de l’association à Allah : Allah ( y) a dit : En vérité, l’association [à Allah] est vraiment une injustice énorme (Luqman, 13)
      • de l’ostentation : Allah ( y) dit : Malheur donc, à ceux qui prient, tout en négligeant (et retardant) leur Salat, qui sont pleins d’ostentation, et refusent l’ustensile (à celui qui en a besoin). (Al Mâun, 4-7)
      • de l’arrogance ; Allah ( y) dit : Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes. (Luqman, 18-19)
      • de la vanité ; le Prophète ( s) a dit : « Celui qui traîne son habit par vanité, Allah ne le regardera pas au Jour de la Résurrection. » (Al Boukhari)
      • de l’orgueil ; le Prophète ( s) a dit : « N’entrera pas au Paradis, celui qui a le poids d’un atome d’orgueil dans le son cœur » -Ô Messager d’Allah, s’écria un homme, en vérité, l’homme aime que son habit soit beau et que ses chaussures soient belles ; « Allah est beau et aime la beauté ; l’orgueil c’est le refus de la vérité et le mépris de gens » répondit le Prophète ( s). » (Mouslim)
      • de l’envie ; le Prophète ( s) a dit : « Ne vous mettez pas en colère, ne soyez pas envieux, et ne soyez pas haineux » (Al Boukhari)
    • La purification physique : Allah ( y) a dit : Ô les Croyants ! Lorsque vous vous levez pour la Salat, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes ; passez les mains mouillées sur vos têtes ; et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes pollués “junub”, alors purifiez-vous (par un bain) ; mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains. Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants (Al Maïda, 6)
      D’après Abû Houreira ( d), le Prophète ( s) a dit : « Ce verset fut révélé au sujet des gens de Qubâ : ( d) On y trouve des gens qui aiment bien se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient , ils se nettoyaient avec de l’eau et ce verset fut révélé à leur sujet. » (At-Tirmidzi)
      Allah ( y) a dit : On y trouve des gens qui aiment bien se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient (At-Tawbah, 108)
  • L’Islam est une religion qui dispose d’une force intrinsèque qui lui permet de pénétrer dans les cœurs et de convaincre la raison, comme en témoignent la rapidité de sa propagation et le grand nombre de ceux qui l’embrassent, alors que l’effort matériel et moral que les musulmans fournissent dans cette voie reste modeste. De l’autre coté, nombreux et impressionnants sont les moyens matériels et humains que ses ennemis mettent en jeu pour le combattre, déformer son message et dissuader les gens de l’embrasser, en lançant des accusations dont l’Islam est innocent, et malgré tout cela, les gens entrent en masse dans cette religion et rares sont ceux qui abjurent après l’avoir embrassée. Cette force a mené à la conversion de plusieurs orientalistes qui avaient entrepris d’étudier l’Islam pour connaître ses points faibles et le combattre. La beauté de l’Islam, l’authenticité de ses principes, son adéquation à la nature originelle de l’homme et à la saine raison, ont provoqué un grand bouleversement dans la vie de ces gens. Même ses ennemis témoignent que c’est la religion de vérité ; parmi ces derniers, Margoliouth, connu pour son intolérance et son inimitié contre l’Islam, n’a pu s’empêcher de le reconnaître, subjugué par la grandeur du Qur’an. Il a en effet dit : « Les chercheurs sont unanimes pour dire que le Qur’an occupe une place remarquable parmi les grands Livres religieux, bien qu’il soit le plus récent de ces Livres –c'est-à- dire le dernier à être révélé- qui ont écrit l’histoire, toutefois il devance tous ces Livres par l’impact qu’il exerce sur l’individu, provoquant le doute en lui. Il a créé une nouvelle pensée humaine, et a implanté une école morale remarquable. »
  • L’Islam est une religion de solidarité sociale qui ordonne au musulman de se préoccuper du sort de ses frères musulmans, où qu’ils soient. Le Prophète ( s) a dit : « Vous verrez les Croyants Musulmans dans leurs bontés, leurs affections et leurs sentiments réciproques former comme un corps qui, lorsqu’un de ses membres souffre, voit tous les autres partager à l’envi son insomnie et sa fièvre. » ( Al Boukhari)
    Il recommande d’œuvrer pour améliorer leurs conditions de vie, que ce soit par le biais de la zakat ou de l’aumône facultative ; le Prophète ( s) a dit : «Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il ne désire pas pour son prochain ce qu’il désire pour lui-même » (Al Boukhari)
    De même, il est obligatoire de les soutenir en cas de crise ou de calamité. Le Prophète ( s) a dit : « Le croyant par rapport à un autre croyant est comme les matériaux d’une construction qui se soutiennent les uns les autres. » Et, en disant cela, il entrelaça les doigts de ses mains. » (Al Boukhari)
    Il recommande aussi de les aider et de leur porter secours en cas de besoin. Allah ( y) dit : Et s’ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous œuvrez. (Al Anfal, 72)
  • L’Islam a institué un système de succession qui répartit l’héritage [ce qui reste des biens laissés par le mort après le remboursement des dettes et l’exécution des testaments] entre ses ayants droit, petit ou grand, mâle ou femelle, selon une logique équitable qui tient compte du lien de parenté de l’héritier et du degré d’utilité qu’il tirera de cet héritage. Aussi, nul n’a le droit de partager l’héritage à son gré. L’un des avantages de ce système est qu’il disperse les richesses, quelle que soit leur grandeur, entre les mains de plusieurs personnes, ce qui rend la monopolisation de la richesse entre les mains d’un groupe restreint presque impossible. Le noble Qur’an a précisé la part des enfants, des père et mère, de l’époux et de l’épouse et des frères dans la sourate An-Nissa, [les femmes], versets 11—12 et verset 176 à la fin de cette sourate Le Prophète ( s) a dit : « Allah a attribué à chaque ayant droit son dû ; aussi, ne léguez pas de biens aux héritiers par testament. » (Abû Dâwud (3/114), hadith n° 2870)
  • L’Islam a autorisé le système de legs de biens par testament qui permet au musulman de léguer ses biens après sa mort en les destinant à des œuvres de bienfaisance et de piété afin qu’ils constituent pour lui une aumône continue après son décès. Toutefois, il a stipulé de ne pas léguer plus du tiers des biens. Saad ibn Abî Waqâce ( d) a dit : « Pendant que j’étais malade à la Mecque, le Prophète ( s) vint me visiter. « J’ai de la fortune, lui dis-je, puis-je en disposer entièrement par testament ? –Non, me répondit-il. –Puis-je disposer de la moitié ? repris-je. –Non, me répliqua-t-il. –Et du tiers ? demandai-je. –Du tiers, oui, et le tiers c’est beaucoup. Il vaut mieux que tes héritiers soient riches plutôt que de les laisser dans la misère, obligés de tendre la main aux passants. Tout ce que tu dépenses (pour les tiens) t’est compté comme aumône, même la bouchée que tu portes à la bouche de ta femme. Il se peut qu’Allah te rende la santé, et alors des gens profiteront de ce que tu auras tandis que d’autres pâtiront » (Al Boukhari,)
    Il ne doit pas aussi être préjudiciable aux héritiers. Allah ( y) a dit : Après exécution du testament ou paiement d’une dette, sans préjudice à quiconque. (An-Nissa, 12)
  • L’Islam a instauré un système pénal par lequel il garantit la sécurité de la société contre la prolifération des crimes et délits. Grâce à ce système, il préserve la vie, les biens et l’honneur des individus, réprime les actions malveillantes et empêche les agressions, de sorte que les crimes et les criminels sont moins nombreux. Pour chaque crime, l’Islam a fixé une peine proportionnelle à la gravité du méfait. Ainsi, il a prescrit le talion pour le meurtre volontaire. Allah ( y) a dit : Ô les Croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués (Al Baqara, 178)
    sauf si les tuteurs de la victime accordent le pardon : Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. (Al Baqara, 178)
    Pour le vol, il a prescrit de couper la main : Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu’ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d’Allah. Allah est Puissant et Sage. ( Al Maïda, 38)

    Si le voleur potentiel sait que sa main sera amputée s’il commet ce forfait, il s’en abstiendra pour préserver sa main et les biens des gens seront protégés du vol.


    Pour la fornication, il a prescrit la flagellation pour celui qui n’est pas encore marié. Allah ( y) dit : La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. (An-Nur, 2)
    Il a également prescrit la flagellation pour le diffamateur. Allah ( y) dit : Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet. (An-Nur, 4)
    Ensuite, la législation islamique a établi une règle générale pour évaluer les peines ; Allah ( y) a dit : La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. (Ach-Choura, 21)
    Allah ( y) dit également : Et si vous punissez, infligez [à l’agresseur] une punition égale au tort qu’il vous a fait. (An-Nahl, 126)
    Pour que ces peines soient appliquées, il y a des conditions et des normes à respecter, sachant que l’Islam ne préconise pas une application systématique, au contraire, il a laissé la porte ouverte au pardon concernant les droits des êtres humains. Allah ( y) dit : Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. (Ach-Choura, 40)
    En vérité, l’Islam, en instituant l’application de ces peines, ne recherche pas la cruauté ni la violence, au contraire, il cherche à préserver les droits des gens, établir la paix et la quiétude dans la société, et lutter contre ceux qui menacent sa sécurité et sa stabilité. Si le meurtrier sait qu’il sera tué à son tour, si le voleur sait qu’on amputera sa main, et si le fornicateur et le calomniateur savent qu’ils seront flagellés, ils s’abstiendront de commettre de tels méfaits, et ils seront épargnés ainsi que leur prochain. Allah ( y) a dit vrai en disant : C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété. (Al Baqara, 179)
    D’aucuns pourraient dire que certaines des sanctions prescrites par l’Islam sont trop sévères. On leur répondra que tout le monde est d’avis que les crimes évoqués ont des conséquences néfastes notoires, et qu’il faut absolument les éradiquer en prescrivant des sanctions contre ceux qui les commettent. La divergence concerne donc la nature des sanctions. Que chacun réfléchisse donc pour voir si ce sont les sanctions prescrites par l’Islam qui sont plus efficaces et plus aptes à éradiquer ou à diminuer les crimes, ou celles prescrites par les hommes qui ne font qu’aggraver la propagation du crime ? En effet, le membre défectueux doit être amputé pour assurer la sauvegarde du reste du corps.
  • La religion islamique a permis toutes les transactions financières comme le commerce, l’actionnariat, la location et les compensations, parce que cela facilite la vie quotidienne des gens. Toutefois, ces transactions doivent être conformes aux normes de l’Islam et ne pas porter préjudice aux droits des parties impliquées. Ainsi, celles-ci doivent être toutes deux consentantes, l’objet et les conditions du contrat doivent être clairement connues. L’Islam n’a interdit que les pratiques qui comportent un préjudice et une injustice, comme l’intérêt usuraire, le jeu de hasard, les transactions incertaines. Quoique chacun ait le droit d’accomplir des transactions et de disposer librement de ses biens, l’Islam peut suspendre ce droit, si la personne en question en est incapable et se porte donc tort, ou bien porte tort à autrui ; c’est le cas par exemple du handicapé mental ou du mineur, ou de l’irresponsable.

    C’est aussi le cas de la personne endettée, afin de pouvoir rembourser ses créanciers. Il est évident pour toute personne douée de raison que cette pratique est pleine de sagesse puisqu’elle garantit les droits d’autrui.

  • L’Islam est une religion de clarté ; il n’y a pas dans l’Islam des choses ambiguës auxquelles il faut croire, ou des choses au sujet desquelles nul n’a le droit de poser des questions ; Allah ( y) a dit : Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas . (An-Nahl, 43)
    Au contraire, l’Islam a sévèrement mis en garde contre la dissimulation des preuves qu’Allah a fait descendre : Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l’exposé que Nous en avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu’Allah maudit et que les maudisseurs maudissent. (Al Baqara, 159)
  • L’Islam est la religion de l’unité, de la solidarité et du regroupement ; il invite tous les musulmans à former un seul rang et à s’unir pour être puissant et obtenir le pouvoir. Cette union requiert :
    • L’abandon des désirs et des passions suscités par les courants fanatiques qui s’attachent excessivement aux écoles de jurisprudence, tribus ou races et qui représentent un facteur de division et de faiblesse.
    • La purification des croyances et du culte de tous les polythéismes et innovations qui les ternissent. Allah dit : Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. (Al Hachr, 7)
    • La coordination entre les musulmans pour toutes les affaires politiques, économiques, etc. de manière à leur assurer la paix et la stabilité. Allah ( y) dit : Et cramponnez-vous tous ensemble au “Habl” (câble) d’Allah et ne soyez pas divisés. (Al Imran, 103)
      L’Islam a interdit la dispute et la division ; Allah ( y) dit : Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment (Al Imran, 105)
      Le sectarisme n’est pas une voie islamique ; Allah ( y) dit : Ceux qui émiettent leur religion et se divisent en sectes, de ceux-là tu n’es responsable en rien : leur sort ne dépend que d’Allah. Puis Il les informera de ce qu’ils faisaient. (Al An’am, 159)
      L’Islam a annoncé les conséquences de la dispute et de la division que sont la disparition de la dignité, la domination des ennemis et la déchéance. Allah ( y) dit : Et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. (Al Anfal, 46)
      La religion islamique a fait découvrir aux hommes des vérités appartenant au monde invisible et leur a exposé l’histoire des nations antérieures. Ainsi, dans plusieurs versets du Qur’an, Allah ( y) nous présente les déboires des Messagers précédents avec leurs peuples et ce qui leur est arrivé. Allah ( y) dit : Nous avons effectivement envoyé Moïse avec Nos miracles, à Pharaon et à ses notables… (Az-Zukhruf, 46)
      Et quand Jésus fils de Marie dit : précédents avec leurs peuples et ce qui leur est arrivé. Allah ( y) dit : “ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi… (As-Saf, 6)
      Et aux Aad, [Nous avons envoyé] leur frère Hud… ( Al A’raf, 65)
      Et aux Tamud, [Nous avons envoyé] leur frère Salih… (Al A’raf, 73)
      il en est de même de tous les autres Prophètes et Messagers ;
      le Qur’an nous a décrit ce qui s’est passé entre eux et leurs peuples.
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  • La religion islamique défie quiconque de produire un récit semblable au noble Qur’an, qui est le dernier des Livres célestes révélés. C’est un défi perpétuel valable jusqu'à l’Heure de la Résurrection. Allah ( y) dit : Eh bien, qu’ils produisent un récit pareil à lui (le Qur’an), s’ils sont véridiques (At-Tour, 34)
    Au début, le défi coranique consiste à produire quelques sourates pareilles à celle du Qur’an ; Allah ( y) dit : Où bien ils disent : “Il l’a forgé [le Qur’an]” - Dis : “Apportez donc dix Sourates semblables à ceci, forgées (par vous). Et appelez qui vous pourrez (pour vous aider), hormis Allah, si vous êtes véridiques”. (Houd, 13)
    Ensuite, il ne consistera plus qu’à produire une seule sourate pareille à celles du Qur’an. Allah ( y) dit : Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d’Allah, si vous êtes véridiques. (Al Baqara, 23)
    De plus, le défi est lancé à la fois aux djinns et aux humains ; Allah ( y) dit : Dis : “Même si les hommes et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Qur’an, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres”. (Al Isra, 88)
  • La religion islamique est une religion de jihad à travers lequel on vise la défense de la religion, de la vie, de la famille et du pays, et la lutte contre ceux qui se posent en obstacle sur le chemin de la transmission de la religion d’Allah ( y). Parce ce que c’est un message universel qui ne se limite pas à un peuple précis ; au contraire, il faut qu’il parvienne aux oreilles de tout le monde et que tous le connaissent ainsi que le bien, la justice et l’amour qu’il comporte, de même que la suppression de l’injustice et le secours des opprimés. Allah ( y) dit : Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n’aime pas les transgresseurs! ( Al Baqara, 190)(
    Le jihad dans le sentier d’Allah a donc pour but de faire en sorte que la Parole d’Allah soit au-dessus de tout et de diffuser Sa religion. Allah ( y) dit : Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah. (Al Anfal, 39.)(
    Un homme vint trouver le Prophète ( s) et lui dit : « Il y a des hommes qui combattent pour le butin, d’autres pour la gloire, d’autres par ostentation. Mais quel est celui qui se trouve dans la voie d’Allah ? » Le Prophète ( s) répondit : « Celui qui combat pour que la Parole d’Allah soit audessus de tout, celui-là est dans la voie d’Allah. » (Al Boukhari, )
    Le jihad n’a pas pour visée de satisfaire des ambitions mondaines, des intérêts personnels, des désirs d’expansion ou de revanche, ni de rivaliser en matière de gloire et de puissance. Allah ( y) dit : Et ne soyez pas comme ceux qui sortirent de leurs demeures pour repousser la vérité et avec ostentation publique. (Al Anfal, 47)
    C’est aussi une religion qui recommande le convenable et interdit le mal. Ce principe est considéré comme la soupape de sécurité de la communauté, parce que la religion ne vit que grâce à l’attachement de ses adeptes qui sont loyaux à ses législations, obéissent à ses ordres et respectent ses interdictions. Elle encourage de corriger les natures perverties et de réfréner leurs vices, préservant ainsi la société de la dépravation et de la corruption. Le Prophète ( s) a dit : «Il en est de celui qui observe les prescriptions d’Allah et de celui qui les enfreint comme de gens qui se partageraient un navire, le sort ayant donné aux uns le bas du navire, aux autres la partie supérieure. Si ceux qui occupent la partie inférieure et qui veulent s’abreuver d’eau, obligés de passer par la partie supérieure, disaient : « Creusons un trou dans notre part de façon à ne pas gêner ceux qui ont la partie supérieure », et que ces derniers les laissent réaliser leur dessein, tous périraient ; si, au contraire, ils les en empêchent, ils seront sauvés eux et tous les autres. » ( Al Boukhari,)
  • La religion islamique est un des signes de l’approche du Jour de la Résurrection et de la disparition du monde terrestre. Le Prophète ( s) a en effet annoncé qu’il est le Prophète de l’Heure et que son envoi est une preuve de la proximité de l’Heure du Jugement Dernier ; d’après Anas ( d) le Prophète ( s) a dit : « J’ai été envoyé, moi et l’Heure [du Jugement Dernier] comme ces deux » il dit : et il joignit l’index et le majeur. » (Mouslim)

    Comme nous le savons, le Messager d’Allah est le dernier et le sceau des Prophètes.