Quelques règles de comportement Islamiques

La législation islamique a institué un ensemble de règles de comportement et a encouragé les musulmans à les pratiquer afin de parfaire leur personnalité selon l’idéal islamique. Parmi ces règles de comportement islamiques, nous pouvons citer celles-ci :

  • Les règles que l’on doit observer en mangeant


    • Dire « Bismillah » (Au nom d’Allah) en commençant à manger et louer Allah à la fin du repas ; manger de ce qui est devant soi et manger avec la main droite –parce qu’en général, la main gauche est utilisée pour le nettoyage et les choses malpropres. Oumar ibn Abî Salama ( d ) a dit : « J’étais enfant et sous la tutelle du l’Envoyé d’Allah. Comme je mettais la main partout dans le plat, l’Envoyé d’Allah ( s ) me dit : « Enfant, invoque le nom d’Allah, et mange de ta main droite, et mange de ce qui est devant toi » (Al Boukhari, 5/2056)
    • Ne pas dénigrer la nourriture quelle qu’elle soit : Cela conformément au hadith rapporté d’après Abû Houreira ( d ) qui dit : « Jamais le Messager d’Allah ( s ) ne dit de mal d’un mets ; s’il l’aimait, il en mangeait ; s’il ne l’aimait pas, il le laissait. » . (Al Boukhari, 5/2065)
    • Ne pas manger ou boire excessivement, car Allah ( y ) dit : (Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès.) (Al A’raf, 31)

      Et le Prophète ( s ) a dit : « Le fils d’Adam n’a jamais rempli un récipient pire que son ventre : Il suffit au fils d’Adam, d’avaler quelques bouchées qui maintiennent son échine. S’il faut à tout prix qu’il prenne plus que quelques bouchées, que ce soit un tiers (de son estomac) pour sa nourriture, un tiers pour sa boisson et un tiers pour sa respiration. » (Ibn Hibban, 12/41)

    • Ne pas respirer ou souffler dans les assiettes : cela conformément au hadith rapporté d’après Ibn Abbas ( d ) qui dit que « le Messager d’Allah ( s ) a interdit de respirer dans le récipient ou d’y souffler. » (Abû Dâwud, 3/338)
    • Ne pas rendre la nourriture ou la boisson répugnante pour autrui ; Abû Saïd Al Khoudry ( d ) a dit :

      « J’ai entendu l’Envoyé d’Allah ( s ) défendre de ployer les outres. »

      Abdullah a dit : Mouamar et d’autres ont dit : « c'est-à-dire d’en ployer les orifices pour boire. » (Al Boukhari, 5/2132)

    • autrui et éviter de manger seul. Un homme s’étant plaint au Messager d’Allah ( s ) : Nous mangeons et nous ne nous rassasions pas ! Le Messager ( s ) lui demanda :
      « Mangez-vous ensemble ou séparément ? »

      Il dit :
      « Séparément ».

      Le Messager d’Allah ( s ) dit : « Mangez ensemble et invoquez le nom d’Allah sur votre nourriture, on vous la bénira. » (Ibn Hibban, 12/27)

    • Celui qu’on invite à un repas et qui est suivi par une tierce personne doit demander la permission pour celui qui le suit. Un homme des Ansâr, portant le surnom de Abû Chouaib invita le Prophète ( s ) pour qu’il complétât le nombre de cinq convives. L’invitation faite, un homme se joignit aux cinq convives. « Cet homme, dit alors le Prophète ( s ), nous a suivis ; si tu veux lui permettre de se joindre à nous, fais- le ; mais si tu désires qu’il s’en retourne, il s’en retournera. –Oh !non, répondit l’hôte, je l’autorise à rester. » (Al Boukhari, 2/732)
  • Les règles de la demande d’autorisation pour entrer chez autrui Il y en a deux sortes :



    • La demande de permission à l’extérieur de la maison, conformément à cette parole d’Allah ( y ) : ( Ô vous qui croyez ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d’une façon délicate] et de saluer leurs habitants. ) (An-Nour, 27)
    • La demande de permission à l’intérieur de la maison, conformément à cette parole d’Allah ( y ) : (Et quand les enfants parmi vous atteignent la puberté, qu’ils demandent permission avant d’entrer, comme font leurs aînés. ) (An-Nour, 59)

    • Ces règles ont été énoncées dans le but de préserver les secrets des demeures et de respecter la vie privée des gens. Selon un hadith : « Un homme regardant par la lucarne donnant sur une pièce de l’appartement du Prophète ( s ) vit celui-ci qui se frottait la tête avec une tige de fer. « Si, s’écria le Prophète, j’étais sûr que tu es là pour me voir, je t’enfoncerais cette tige de fer dans l’œil, car c’est à cause de ce qu’on peut voir qu’il a été prescrit de demander l’autorisation d’entrer chez autrui. » (Al Boukhari, 5/2304)

    • Ne pas insister en demandant l’autorisation d’entrer, car le Prophète ( s ) a dit : «La demande d’autorisation se fait à trois reprises ; si on te donne l’autorisation, [entre], sinon retourne » (Mouslim, 3/1696)
    • Celui qui demande l’autorisation d’entrer doit se présenter ; Jabir ( d ) a dit : J’allai chez le Prophète ( s ) au sujet d’une dette de mon père. Je frappai à la porte et quand il me demanda : « Qui est là ? » je répondis : Moi. « Moi, moi, » répéta le Prophète ( s ), comme si cela lui déplaisait. » (Mouslim, 3/1696)
  • Les règles de la salutation



    L’Islam exhorte à répandre le salut de paix entre les membres de la société car il suscite l’amour et la concorde. Le Prophète ( s ) a dit : « J’en jure par Celui qui tient mon âme dans Sa main, vous n’entrerez pas au Paradis tant que vous n’aurez pas cru ; et vous ne serez pas Croyants jusqu'à ce que vous vous aimiez ; n’aimeriez-vous pas que je vous indique ce qui vous fera vous aimer mutuellement ? Répandez la salutation de paix [salam] parmi vous. » (Abû Dâwud, 4/350)
    Par ailleurs, il a précisé les droits au sujet de la salutation. Aussi, le Messager d’Allah ( s ) a dit : « Le cavalier doit le salut au piéton ; celui qui marche à celui qui est assis ; le petit groupe au groupe plus nombreux. » (Al Boukhari, 5/2301) L’obligation de répondre à celui qui vous adresse le salut, car Allah ( y ) dit : ( Si on vous fait une salutation, saluez d’une façon meilleure ; ou bien rendez-la (simplement). ) (An-Nissa, 86)
  • Les règles de l’assemblée

    • Adresser la salutation à ceux qui se trouvent dans l’assemblée en y entrant et au moment de sortir ; le Prophète ( s ) a dit : « Lorsque l’un de vous arrive dans une assemblée, qu’il fasse la salutation, et s’il désire s’asseoir, qu’il s’asseye ; et lorsqu’il se lève [pour s’en aller], qu’il fasse la salutation ; et la première [salutation] n’est pas plus obligatoire que la dernière » (Ibn Hibban, 2/247)
    • Faire place aux autres dans l’assemblée, conformément à cette parole d’Allah ( y ) : (Ô vous qui avez cru ! Quand on vous dit : “Faites place [aux autres] dans les assemblées”, alors faites place. Allah vous ménagera une place (au Paradis). Et quand on vous dit de vous lever, levez-vous. Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.) (Al Mujadalah, 11)
    • Ne pas déplacer une personne pour s’asseoir à sa place ; le Prophète ( s ) a dit : « Qu’un homme ne déplace pas un autre de son siège pour s’y asseoir ; faites plutôt place aux autres et élargissez-vous. » (Mouslim, 4/1714)
    • Celui qui quitte sa place puis y retourne a priorité sur tout autre, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Quiconque se lève de sa place, puis y retourne en a la priorité. » (Mouslim, 4/1714)
    • Ne pas séparer des gens déjà assis ensemble, sauf avec leur permission, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Il n’est pas permis à un homme de séparer deux personnes sauf avec leur accord. » (Abû Dâwud, 2/262)
    • Deux personnes ne doivent pas tenir des conciliabules en dehors d’une troisième, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Quand vous êtes trois, deux d’entre vous ne doivent pas s’entretenir ensemble en écartant le troisième ; attendez qu’il y ait d’autres personnes afin de ne pas lui faire de la peine. » (Al Boukhari, 5/2319)
    • L’assemblée ne doit pas être un lieu de paroles futiles exemptes de l’évocation d’Allah ( y ) et de l’examen de ce qui procure du bien à tous dans leurs affaires religieuses et de ce monde, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Des gens qui quittent une assemblée dans laquelle ils n’évoquent pas le nom d’Allah, c’est comme s’ils quittaient le cadavre d’un âne et c’est un motif de regret pour eux. » (Abû Dâwud, 4/264)

  • Les règles de la réunion

    • L’Islam tient compte de la sensibilité générale de ceux qui se réunissent à un endroit donné, et cela afin que la réunion soit plaisante et remplisse son objectif ; il s’efforce d’empêcher tout ce qui pourrait y susciter des désagréments. Aussi, l’Islam ordonne à ses adeptes d’assurer leur propreté corporelle en sorte qu’aucune odeur désagréable ne gêne l’assistance, de même qu’il leur ordonne la propreté vestimentaire en sorte que les regards ne voient rien de repoussant. D’autre part, il ordonne de prêter l’oreille à celui qui parle et de ne pas l’interrompre, de s’asseoir là où on trouve la place sans chercher à traverser les gens en les bousculant, car le Prophète ( s ) a dit, alors qu’il s’adressait aux musulmans dans l’une de leurs réunions dans la prière du vendredi : « Celui qui se lave le jour du vendredi, fait la sunna et met du parfum s’il en a et porte de ses plus beaux habits puis se rend à la mosquée et n’enjambe pas les têtes des gens, puis accomplit le nombre de rakaat qu’Allah aura voulu qu’il accomplisse et suit attentivement le sermon lorsque son imam apparaît jusqu'à ce qu’il prie, cela constitue [pour lui] une expiation de ce qu’il y a eu entre ce vendredi et le vendredi qui l’a précédé. » (Ibn Khouzaima, 3/130)
    • Il est requis de celui qui éternue de louer Allah ; le Prophète ( s ) a dit : « Quand l’un de vous éternue, qu’il dise : al-hamdu lillah (louange à Allah) ; son frère ou son compagnon devra lui dire alors : yar’hamoukallah (qu’Allah te soit clément). Quand on lui a dit : yar’hamoukallah (qu’Allah te soit clément), celui qui a éternué doit dire : yahdîkal lâhou wa youslih bâlaka (qu’Allah te guide et améliore ta situation. » (Al Boukhari, 5/2298)

    • Voici une autre règle, rapportée par Abû Houreira ( d ) du Messager ( s ) qui dit : « Lorsque l’un de vous éternue, qu’il mette sa main ou son habit sur sa bouche et diminue -ou baisse- sa voix. » (Al Mustadrak, 4/293)
    • Il est requis de celui qui baille de repousser le bâillement autant qu’il le peut, parce que cela est un signe de paresse, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Allah aime l’éternuement, mais il hait le bâillement. Lorsque quelqu'un éternue et qu’il dit : Louange à Allah, tout musulman qui l’a entendu doit lui adresser un souhait. Quant au bâillement, comme il provient du démon, il faut le réprimer autant que l’on peut. Dès que quelqu'un fait ha , le démon se met à rire. » (Al Boukhari, 5/2297)
    • Eviter d’éructer dans l’assemblée, conformément à cette parole de Ibn Oumar ( d ) : « Un homme ayant éructé près du Messager d’Allah ( s ), ce dernier lui dit : « Epargne-nous de ton rot, car ceux qui sont les plus rassasiés dans ce monde sont ceux qui souffriront le plus de la famine le Jour de la Résurrection. » (At-Tirmidzi, 4/649)
  • Les règles du bavardage

    • Suivre attentivement la parole de celui qui parle et ne pas l’interrompre jusqu'à ce qu’il finisse de parler, conformément à cette parole du Prophète ( s ) lors du pèlerinage d’adieu : « Demande aux gens de garder le silence » (Al Boukhari, 1/56)
    • Parler clairement de manière à se faire comprendre par l’interlocuteur. Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- a dit : « La parole du Messager ( s ) était une parole claire que comprenait toute personne qui l’écoutait. » . (Abû Dâwud, 4/261)
    • La sérénité du visage du locuteur et de l’interlocuteur, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Ne méprise jamais un bonne action, même le fait de rencontrer ton frère avec un visage serein. » (Mouslim, 4/2026)
    • La bonne parole à l’interlocuteur ; le Prophète a dit : « Chaque articulation du corps humain doit faire l’aumône d’une bonne œuvre à chacun des jours où le soleil monte au firmament : réconcilier deux Croyants, c’est une aumône ; aider autrui à s’occuper de sa monture, soit en lui donnant la main pour y monter, soit en lui chargeant ses bagages, c’est une aumône ; toute bonne parole, tout pas fait vers la prière sont des aumônes ; repousser du chemin quelque objet dangereux, c’est une aumône. » (Al Boukhari, 3/1090)
  • Les règles de la visite du malade

    • L’Islam a exhorté les Croyants à visiter les malades et a même classé cela parmi les droits du musulman sur son frère musulman. Le Prophète ( s ) a dit : « Un musulman a cinq devoirs à accomplir à l’égard d’un autre musulman : lui rendre le salut, le visiter quand il est malade, suivre son convoi funèbre, accepter son invitation et lui dire : « qu’Allah te fasse miséricorde » quand il éternue. » (Al Boukhari, 1/418)
    • Pour inciter les musulmans à rendre visite aux malades, il a indiqué la récompense que cela comporte ; le Messager d’Allah ( s ) a dit : «Celui qui rend visite à un malade demeure dans le khorfa du Paradis jusqu'à son retour. -Et quel est le khorfa du Paradis, Messager d’Allah, lui demanda-t-on ? Il répondit : ce sont ses fruits » (Mouslim, 4/1989)
      L’invocation en faveur du malade ; le Prophète ( s ) a dit : « Celui qui rend visite à un malade dont le terme de la vie n’est pas encore arrivé et dit auprès de lui sept fois : « Je prie Allah le Très Grand, le Seigneur du Trône immense, de te guérir », Allah lui accordera la guérison. » (Al Mustadrak, 1/493)
  • Les règles de la plaisanterie

    • Contrairement à ce que pensent certaines personnes, la vie dans l’Islam ne doit pas à tout prix être exempte de jeux et de divertissement licites. Handhala Al Asyady a dit : Abû Bakr m’avait rencontré et m’avait demandé : «Comment vas-tu Handhala ? Il dit : Je répondis : Handhala a commis une hypocrisie ! Il dit : Gloire à Allah ! Qu’est ce que tu racontes ? Il répondit : « Nous nous retrouvons auprès du Messager d’Allah ( s ) qui nous parle de l’Enfer et du Paradis et c’est comme si nous les voyions de nos propres yeux. Puis, lorsque nous sortons de chez le Messager d’Allah ( s ), nous nous occupons de nos épouses, de nos enfants et de nos biens et nous oublions beaucoup. » Abû Bakr dit : « J’en jure par Allah, nous sommes confrontés à une situation pareille. » Je me rendis avec Abû Bakr chez le Messager d’Allah ( s ), puis je lui dis : « Messager d’Allah, Handhala est hypocrite ; le Messager d’Allah ( s ) demanda : « Comment cela ? » Je dis : « Messager d’Allah, lorsque nous sommes auprès de toi, tu nous parles de l’Enfer et du Paradis, et c’est comme si nous les voyions de nos propres yeux ; puis, lorsque nous sortons de chez toi, nous nous occupons de nos épouses, des enfants et de nos biens et oublions beaucoup. » Le Messager d’Allah ( s ) dit : « J’en jure par celui qui tient mon âme dans Sa main, si vous étiez en permanence dans l’état [de pureté de cœur et de crainte d’Allah] dans lequel vous sortez de chez moi et évoquez Allah en permanence, les Anges vous serreraient la main dans vos lits et dans la rue ; cependant, cher Handhala, une heure [comme ceci] et une heure [comme cela] (trois fois). » (Mouslim, 4/2106)
      Le Messager ( s ) a donc expliqué dans ce hadith que le jeu licite et la détente sont requis pour que l’âme récupère son activité et sa vivacité. Le Prophète ( s ) a par ailleurs indiqué à ses Compagnons les règles de la plaisanterie lorsqu’ils lui demandèrent : « Messager d’Allah, tu plaisantes avec nous ; il dit : « Oui, toutefois, je ne dis que la vérité. » (At-Tirmidzi, 4/357)
    • La plaisanterie se fait par la parole, mais aussi par l’acte. Le Messager d’Allah ( s ) plaisantait avec ses Compagnons. Anas Ibn Malik ( d ) rapporte qu’un homme parmi les bédouins nommé Zâhir donnait des cadeaux du désert au Messager ( s ) puis le Prophète ( s ) lui procurait des choses nécessaires lorsqu’il voulait sortir. Le Prophète ( s ) dit : « En vérité, Zâhir est notre désert et nous sommes sa ville. » Un jour, le Prophète ( s ) vint le trouver pendant qu’il vendait ses marchandises. Le Prophète ( s ) l’enlaça par derrière alors qu’il ne le voyait pas. « Laisse-moi, qui est-tu ? » dit-il. Il se retourna et reconnut le Prophète ( s ). Il ne se débattit plus pour dégager son dos de la poitrine du Prophète ( s ) quand il sut que c’était lui. Alors, le Prophète ( s ) se mit à dire : « Qui va acheter l’esclave ? » Il dit : « Par Allah, Ô Messager d’Allah, tu verras que je suis une marchandise invendable » ; le Prophète ( s ) lui dit : « Mais auprès d’Allah, tu n’es pas une marchandise invendable –ou bien il a dit : Cependant, tu coûtes cher auprès d’Allah. » . (Ibn Hibban, 13/106)


    • La plaisanterie ne doit pas comporter ce qui cause du tort au musulman ou une offense, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Il n’est pas permis à un musulman de terroriser un musulman. » . (Ahmad, 5/362)
    • Sa plaisanterie ne doit pas le sortir du cadre de la sincérité, et l’amener à mentir dans le but d’amuser les gens et leur faire rire, conformément à ce hadith du Prophète ( s ) : « Malheur à celui qui raconte des mensonges pour faire rire les gens ; malheur à lui, malheur à lui. » (Abû Dâwud, 4/297)
  • Les règles de la présentation des condoléances

    • Les condoléances sont prescrites pour consoler la famille du défunt, soulager leurs tristesses et apaiser leur malheur ; le Prophète ( s ) a dit : « Il n’y a pas de musulman qui présente les condoléances à son frère dans un malheur sans qu’Allah ne lui fasse porter les parures de la dignité le Jour de la Résurrection. » (Ibn Mâja, 1/511)
    • L’invocation d’Allah en faveur de la famille du défunt et leur exhortation à la patiente et à espérer la récompense ; Oussama ibn Zaïd rapporte : « Nous étions auprès du Prophète ( s ) lorsque l’une de ses filles envoya quelqu'un lui annoncer qu’un de ses enfants ou un de ses garçons était mourant. Le Messager ( s ) dit :
      « Rentre auprès d’elles et annonce-lui que « c’est à Allah appartient ce qu’Il a pris, et c’est à Lui qu’appartient ce qu’Il a donné et tout a auprès de Lui un terme fixé ; demande lui de patienter et d’espérer la récompense d’Allah. » Il revint auprès du Messager ( s ) lui dire : « Elle t’adjure de venir la voir. » Le Prophète ( s ) se leva et Saad ibn Oubada et Mouadz ibn Jabal se levèrent avec lui, et je partis avec eux. On lui tendit l’enfant et son corps s’agitait comme s’il était dans une outre, puis ses larmes coulèrent et Saad lui dit : « Qu’est-ce que c’est, Messager d’Allah ? » Il dit : « Ceci est une miséricorde qu’Allah a mise dans les cœurs de Ses serviteurs ; en vérité, Allah n’accorde la miséricorde parmi Ses serviteurs qu’à ceux qui sont miséricordieux. » (Mouslim, 2/635)
    • L’invocation du pardon d’Allah en faveur du mort ; l’imam Ach-Chaféiy –qu’Allah lui accorde la miséricorde- aimait qu’on dise : « Qu’Allah t’accorde une grande récompense, t’accorde une bonne consolation et pardonne à ton mort. »
    • Il est souhaitable de préparer de la nourriture pour la famille du défunt, conformément à cette parole du Messager ( s ) qui dit : « Préparez une nourriture pour la famille de Jaafar, il leur est arrivé ce qui les occupe. » (Al Mustadrak, 1/527)
  • Les règles du sommeil

    • L’évocation du nom d’Allah ( y ) avant le sommeil, se coucher sur le côté droit, s’assurer qu’il n’y a rien de nuisible pour l’homme là où on se couche ; le Prophète ( s ) a dit : « Quand l’un de vous veut se mettre au lit, qu’il époussette son lit avec la partie de son izâr [pagne] qui touche au corps, et invoque le nom d’Allah, car il ne sait pas ce qui a pris sa place dans son lit après lui. Et lorsqu’il veut se coucher, qu’il se couche sur son côté droit et dise : « Gloire à Toi, Seigneur ; c’est en Ton nom Seigneur que je pose mon flanc, et c’est grâce à Toi que je le relève ; si Tu prends mon âme, pardonne-la ; et si Tu me la laisses, alors, protège-la au moyen de ce avec quoi tu protéges Tes adorateurs vertueux. » (Ibn Hibban, 12/344)
    • Lorsqu’on se réveille, on invoque Allah en prononçant la formule rapportée du Messager ( s ) ; Houdzaifah ( d ) rapporte : « Quand le Prophète ( s ) se couchait pour la nuit, il plaçait sa main sous sa joue et disait : « Ô Allah, c’est en [prononçant] Ton nom que je meurs et je vis. » Quand il se réveillait, il disait : « Louange à Allah qui nous fait revivre après nous avoir fait mourir. C’est auprès de Lui qu’aura lieu la Résurrection. » (Al Boukhari,5/2327)
    • On doit s’efforcer de dormir tôt, sauf en cas de nécessité, conformément à ce qui est rapporté du Prophète ( s ) : « Qu’il reprouvait que l’on dormît avant la prière du soir et qu’on causât après qu’elle était terminée. » (Al Boukhari, 1/208)
    • Il est détestable de dormir sur le ventre ; Abû Houreira ( d ) rapporte : Le Messager d’Allah ( s ) passa auprès d’un homme couché sur son ventre et l’éperonna avec son pied et dit : « En vérité, ceci est une position qu’Allah n’aime pas » (Ibn Hibban, 12/357)
    • Eviter les sources du danger en prenant des mesures de prudence vis-à-vis d’elles ; cela conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Ce feu n’est qu’un ennemi pour vous ; lorsque vous dormez, éteignez-le » (Al Boukhari, 1/208)
  • Les règles à suivre quand l’on fait ses besoins

    • Pour entrer aux toilettes : D’après Anas ( d ), lorsque le Prophète ( s ) entrait aux toilettes, il disait : « Au nom d’Allah, Ô Allah, j’implore Ta protection contre les démons mâles et femelles. » (Al Mussanaf de Ibn Abû Chaïbah, 6/114)

      Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle-, l’épouse du Prophète ( s ) a dit : lorsque le Messager d’Allah ( s ) sortait des toilettes, il disait : « ghoufrânaka » ((Seigneur), j’implore Ton pardon) (Ibn Khouzaimah, 1/48)

    • Ne pas faire face à la Qibla ou lui tourner le dos pendant qu’on fait les besoins ; d’après Abû Houreira ( d ), le Prophète ( s ) a dit : « Je suis pour vous comme un père pour ses enfants ; que personne d’entre vous ne fasse face à la Qibla, ni ne lui tourne le dos, c'est-à-dire en faisant ses besoins, et qu’il ne se torche pas avec moins de trois cailloux, n’utilise pas pour cela les excréments d’animaux ni les os.» (Ibn Khouzaimah, 1/43)
    • Ne pas utiliser la main droite pour ce qui est malpropre ; le Prophète ( s ) a dit : « Lorsque l’un de vous boit, qu’il ne respire pas dans le vase, et lorsqu’il fait ses besoins, qu’il ne tienne pas sa verge de la main droite, et lorsqu’il s’essuie, qu’il ne s’essuie pas avec la main droite. » (Ibn Khouzaimah, 1/43)
  • Les règles du rapport conjugal

    • L’évocation du nom d’Allah, et cela en utilisant la formule indiquée par le Prophète ( s ) lorsqu’il dit : « Si l’un de vous, lorsqu’il a commerce avec sa femme disait : « Au nom d’Allah ; Ô Allah, éloigne de nous le diable, et éloigne-le de ce dont nous serons gratifiés » et qu’un enfant vînt à naître de cette copulation, le diable ne pourrait nuire à cet enfant. » (Al Boukhari, 1/65)
    • Le jeu et les caresses, conformément à cette parole du Prophète ( s ) à Jabir : « Tu t’es marié, ô Jabir ? – Oui, répondis-je. –Avec une vierge ou une femme ayant été déjà mariée ? reprit-il. –Avec une femme ayant été déjà mariée, répliquai-je. –Pourquoi, ajouta-t-il, n’avoir pas pris une vierge que tu caresserais et qui te caresserait, que tu ferais rire et qui te ferait rire. » (Al Boukhari, 5/2053)
    • Manifester de la tendresse et être délicat envers sa femme, en l’embrassant sur la bouche. Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- a dit que « le Messager d’Allah ( s ) embrassait sa bouche alors qu’il jeûnait.» (Al Boukhari, Mouslim)
    • Qu’ils se régalent, lui et sa femme de n’importe quelle façon qu’ils veulent, en respectant toutefois cette condition que le Prophète ( s ) indiqua à Oumar ( d ) lorsqu’il vint trouver le Messager d’Allah ( s ) et lui dit : « Ô Envoyé d’Allah, je suis perdu ; il dit : Et qu’est ce qui t’a perdu ? Il répondit : « cette nuit, j’ai eu un rapport avec ma femme en me plaçant derrière elle ; il dit : le Messager d’Allah ne lui donna aucune réponse. Ce verset fut révélé au Messager d’Allah ( s ) : (Vos épouses sont pour vous un champ de labour; allez à votre champ comme [et quand] vous le voulez) (Al Baqara, 223)

      place toi face à elle ou derrière elle, mais évite le coït anal et le coït pendant les règles. » (At-Tirmidzi, 5/216)

    • Se garder de parler des relations intimes qui se déroulent entre les deux époux, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Parmi les personnes qui auront les pires rangs auprès d’Allah le Jour de la Résurrection, il y a l’homme qui après avoir eu un rapport intime avec son épouse, divulgue ensuite son secret. » (Mouslim, 2/1060)
  • Les règles du voyage

    • Réparer les injustices commises et rendre les dépôts à leurs propriétaires, rembourser les dettes et assurer les dépenses d’entretien de la famille ; le Prophète ( s ) a dit : «Que celui qui a commis une injustice à l’égard de son frère se libère vis-à-vis de lui (en ce bas monde), car il n’y aura là (au Jour de la Résurrection) ni pièce d’or, ni pièce d’argent. Qu’il agisse ainsi pour éviter que ce jour-là on ne lui retire (de son actif) des bonnes actions et s’il n’a pas de bonnes actions, qu’on enlève encore des mauvaises actions de son frère pour les mettre sur son compte. » (Al Boukhari, 5/2394)
    • Il est détestable de voyager en solitaire, car le Messager d’Allah ( s ) a interdit cela, sauf si c’est un cas de force majeure et qu’on ne trouve personne pour l’accompagner. Car le Messager ( s ) a dit à un homme qui revenait d’un voyage : « Quit’a accompagné ? Personne ne m’a accompagné, répondit-il. Le Messager d’Allah ( s ) lui dit alors : « Un voyageur [seul] est un Diable, deux voyageurs sont deux diables et trois sont des voyageurs. » (Al Moustadrak, 2/112)
    • Le choix de bons compagnons et la désignation d’un chef parmi eux, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Lorsque trois personnes partent en voyagent, qu’elles désignent l’un d’eux comme chef. » (Abû Dâwud, 3/36)
    • On doit annoncer l’heure de son retour à sa famille ; en effet, le Messager ( s ) faisait comme cela, et ne pas surprendre sa famille en pleine nuit ; car le Prophète ( s ) a dit : « Quand l’un de vous a été longtemps absent, qu’il ne frappe pas à la porte de sa femme durant la nuit. » (Al Boukhari, 5/2008)
    • On doit s’empresser de rentrer retrouver sa famille lorsqu’on finit sa mission, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Le voyage est une fraction de la torture ; il vous prive de nourriture, de boisson et de sommeil. Quand on a terminé ses affaires, que l’on rentre donc aussitôt dans sa famille ! » (Al Boukhari, 5/2008)
  • Les règles de la route

    • Le Prophète ( s ) a dit : « Gardez-vous de vous asseoir sur les voies publiques. –Mais, lui répondit-on, nous ne pouvons faire autrement ; nous n’avons pas d’autre endroit pour nous réunir et causer. –Si, reprit le Prophète ( s ) vous refusez de vous réunir (ailleurs), alors, observez les exigences qu’impose la voie publique. –Et quelles sont ces exigences, lui demanda-t-on ? –On doit, répliqua-t-il, baisser les yeux, s’abstenir de nuire, rendre le salut, ordonner de faire le bien, défendre de faire le mal » (Al Boukhari, 5/2008)
      et dans une autre version « et on doit secourir l’opprimé et guider celui qui s’égare. » (Abû Dawûd, 4/256)
    • On doit préserver la route et éviter de porter préjudice aux services publiques ; le Prophète ( s ) a dit : « Eviter les deux actes maudits. Ils (ses Compagnons) demandèrent : Et quels sont les deux actes maudits ô Envoyé d’Allah ? Il répondit : Celui qui défèque sur la route des gens ou à l’ombre où ils s’abritent. » (Mouslim, 1/226)
    • Il ne doit pas porter ce qui nuit à autrui, car le Prophète ( s ) a dit : « Lorsque l’un de vous passe dans une mosquée ou dans un marché avec des flèches, qu’il les tienne par la pointe –ou, suivant une variante, qu’il les tienne à pleines mains –dans la crainte de blesser de quelque façon que ce soit un musulman. » (Al Boukhari, 5/2008)
  • Les règles de la vente et de l’achat

    • Le commerce est normalement licite, parce qu’il s’agit d’un échange utile entre le vendeur et l’acheteur. Toutefois, quand l’une de ces deux parties subit un préjudice ou toutes les deux, le commerce passe de la licéité à l’interdiction, car Allah ( y ) dit : (Ô les Croyants ! Que nul d’entre vous ne mange les biens d’autrui illégalement.) (An-Nissa, 29)
    • L’Islam classe le gain résultant du commerce parmi les meilleurs gains. On demanda au Messager d’Allah ( s ) quel gain était meilleur ? Il dit : « Ce que l’homme acquiert par le travail de ses mains et tout commerce licite. » (Al Moustadrak, 2/12)
    • L’Islam a exhorté les musulmans à faire preuve d’honnêteté dans le commerce ; le Prophète ( s ) a dit : « Le commerçant sincère et honnête sera avec les Prophètes, les véridiques et les martyrs » (Voir Al Albany, Sahih At-Targhîb)
    • On doit préciser les défauts cache's dans la marchandise s’il y en a ; le Prophète ( s ) a dit : « Il n’est permis à personne de vendre quelque chose sans préciser ce qu’il y a [comme défaut], et ce n’est pas permis à celui qui est au courant sauf s’il le précise. » (Ahmad, 3/491)
    • On ne doit pas frauder sur la marchandise, mais présenter ses défauts à l’acheteur ; d’après Abû Houreira ( d ), le Messager d’Allah ( s ) passant auprès d’un tas de nourriture y introduisit sa main et ses doigts touchèrent une humidité, alors, il dit : « Qu’est-ce que c’est, propriétaire de la nourriture ? » Il répondit : Il a plu dessus, Messager d’Allah. Il dit : « Ne pouvais-tu pas le mettre au dessus de la nourriture pour que les gens le voient ? Celui qui fraude n’est pas des miens. » (Mouslim, 1/99)
    • Il faut être franc et ne pas mentir ; le Prophète ( s ) a dit : « Les deux contractants d’une vente ont le droit d’option tant qu’ils ne se sont pas séparés –ou jusqu'à ce qu’ils se séparent. S’ils sont loyaux et francs, leur contrat sera béni. S’ils dissimulent et qu’ils mentent, la bénédiction de leur contrat sera détruite. » (Al Boukhari, 2/732)
    • On doit se montrer généreux dans la vente et l’achat, parce que c’est un moyen de renforcer les liens entre le vendeur et l’acheteur, et d’arrêter la course à l’intérêt matériel qui détruit les relations humaines. Le Prophète ( s ) a dit : « Allah fasse miséricorde à celui qui se montre généreux quand il vend, quand il achète et quand il réclame le paiement d’une dette. » (Al Boukhari, 2/732)
    • Eviter de jurer lors de la vente, conformément à cette parole du Prophète ( s ) : « Défiez-vous de beaucoup jurer lorsque vous vendez, car cela rend hypocrite et efface [les bonnes actions]. » (Mouslim, 3/1228)
    • Voila donc quelques règles islamiques, mais il en existe bien d’autres ; si nous nous mettions à les évoquer toutes, il nous faudrait beaucoup plus de temps et de pages. Il suffit de savoir qu’à chaque détail de la vie privée ou publique des hommes, correspond une indication Coranique ou prophétique qui la précise et l’organise. Ces prescriptions n’ont d’autre but que de faire en sorte que toute la vie du musulman soit une adoration d’Allah dans laquelle il fait provision de bonnes actions.